On ne cesse de le répéter, la filière du lait est en crise : le secteur public comme le secteur privé se plaint de l’insuffisance de la production nationale et de la cherté, sur le marché mondial, de la poudre de lait, dont le tonne est passée de 2500 à 2700 dinars la tonne ; sur le plan national, des efforts ont été faits par les autorités pour encourager l’élevage mais l’alimentation du bétail grève dangereusement les budgets des éleveurs : à titre d’exemple, la botte de fourrage, l’aliment principale des bêtes laitières, coûte 350 dinars, alors qu’il y a quelques années, elle coûtait dix fois moins.
A cause des charges devenues trop lourdes, des usines sont menacées de fermeture et des éleveurs envisagent de changer d’activité. Seul l’augmentation du prix du lait ou alors l’octroi de subventions conséquentes pourraient résoudre les problèmes.
L’augmentation du prix du lait a été envisagée mais à chaque fois repoussée par les autorités. C’est que le lait, comme le pain, représente un aliment important pour les Algériens. Pour les plus pauvres même, il constitue avec le pain, un aliment de base. Certains font même d’un sachet de lait ou de petit lait et d’une baguette de pain, leur repas. Dans beaucoup de familles, sinon dans la totalité, le petit déjeuner est à base de café au lait.
Le lait est encore consommé sous forme de petit lait et de lait caillé, de yaourt, de fromage… Le lait est un aliment trop précieux pour être menacé de la sorte !
S. Aït Larba
