L’olivaison cuvée 2006/2007 est à ranger aux oubliettes, tant elle a été des plus chiches sur le plan quantitatif pour ces cinq dernières années. La campagne oléicole a été bouclée presqu’aussitôt après avoir été entamée. Nombre de propriétaires des 435 huileries que compte la wilaya ont préféré laisser à l’arrêt moulins et pressoirs, faute de quantités suffisantes d’olives à triturer. Sur un parc oléicole de plus de 48 mille hectares 197 330 q d’olives ont été en tout et pour tout vendangés, soit un rendement à l’hectare ne dépassant guère 4,5 q. Des résultats très en deçà de la moyenne des six dernières années évaluée à plus de 575 000 q d’olives pour un rendement de 11,87 q/ha. Selon les statistiques fournies par la Chambre d’agriculture de Bgayet, la campagne oléicole 2002/2003 serait la plus mauvaise depuis le début de ce 3e millénaire avec 130 520 q d’olives récoltés et un rendement à l’hectare de l’ordre de 2,7 q seulement. Seule note positive relevée par le rapport de la Chambre de Bgayet : la campagne 2006/2007 est la meilleure sur le plan du rendement en huile avec 22,25 litres par quintal, largement au-dessus de la moyenne des 6 dernières années qui est de 18,90 l/q. La campagne 2002/2003 étant la plus faible avec un rendement de 18,57 l/q.
Le rapport de la Chambre d’agriculture note que ces résultats en dents de scie sont caractéristiques du mode de conduite de la culture de l’olivier, essentiellement de type pluvial, donc étroitement dépendant du facteur climatique et des précipitations. On y évoque aussi l’écueil du relief accidenté qui limite drastiquement toute possibilité d’intensification et de modernisation des techniques de récolte.
Lors du dernier salon de l’agriculture tenu au cours du mois de février 2007 à Bgayet, des participants ont mis l’index sur l’insuffisance des fonds de soutien à l’oléiculture et le nombre limité d’actions soutenues. Certains exposants ont, pour leur part, attiré l’attention des pouvoirs publics sur les ravages insoupçonnés du Dacus (mouche à olive) et la nécessité d’une stratégie de lutte pour la contrecarrer.
Nacer Maouche