C’est une figure importante de la Révolution algérienne de (54-62). Elle a marqué les moudjahiddine de la basse Kabylie et d’ailleurs. Khereddine Zineb est née en 1920 au village Tayama, situé dans la région de Imezayen (wilaya de Bgayet). Orpheline, son père meurt quant elle avait 5 ans. Dès sa tendre enfance, elle goûtait à l’amertume de la vie — ce qui lui procurera de plus en plus le courage et la lucidité.
Na Zineb est l’aînée de trois sœurs, pour lesquelles elle fut toujours un très bon exemple. En 1936 : elle épouse son cousin Ahcen et donne la vie à 5 garçons et 2 filles. Cette femme s’engage dans la révolution dès l’arrivée des moudjahiddine dans son village, le 15 novembre 1955.
Deux de ses garçons lui emboîtèrent le pas : Tahar devient un baroudeur de la première heure et Salah meurt sur le champ d’honneur 1961. Khereddine Zineb ne baisse guère les bras, malgré les entraves et les peines de toutes les couleurs que l’armée française lui a fait subir : emprisonnement à Amjik, tortures, camp de concentration…La demeure de cette famille révolutionnaire a même abrité de grands maquisards tel le colonel Amirouche. Boualem, fils de la moudjahidda, fut emprisonné à Serkadji à l’âge de 15 ans, ce qui prolongera le tunnel de la souffrance.
Par représailles, les Français ont même bombardé le village Tayema. Le 5 février 2007 : Khereddine Zineb quitte ce monde laissant derrière elle une vie pleine d’exploits et de bravoures. Une telle femme ne peut pas mourir, son nom restera gravé à jamais au ciel de la gloire et de l’éternité.
Yasmine Chérifi