La librairie Cheikh honore Mouloud Feraoun

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C’est à une grande première que nous ont conviés les responsables et les travailleurs de la librairie Cheikh-Omar de Tizi Ouzou, jeudi passé. Pour marquer la sortie du nouveau roman de Mouloud Feraoun, La Cité des Roses, cette librairie située sur le boulevard Abane-Ramdane a organisé une journée portes ouvertes sur les œuvres de Feraoun accompagnée d’une vente promotionnelle. Le tout agrémenté de conférences-débats et d’une vente-dédicace en présence du fils de l’auteur, Ali Feraoun. Dans la matinée, dans la salle de l’hôtel Afzim, se sont déroulées les conférences ayant tourné autour de l’œuvre de Mouloud Feraoun. Des éclaircissements ont été apportées au sujet de La Cité des Roses. Les communicants ont évoqué le contenu du roman. Ils ont apporté des réponses sur le retard accusé pour la publication de ce roman. Cette rencontre s’est déroulée en présence de journalistes et de poètes ainsi que d’un public passionné de littérature. Etaient présents : le poète Youcef Merahi, le président de la Chambre d’industrie et de commerce, Ameziane Medjkouh, l’ancien inspecteur de l’éducation et journaliste Mohamed Haouchine, Ali Mammeri, Mouloud Lounaouci, Maître Hamoutène (fils de Ali Hamoutène, compagnon de Mouloud Feraoun, assassiné le même jour par l’OAS)… Dans l’après-midi, des centaines d’exemplaires des œuvres de Mouloud Feraoun ont été vendues dans une ambiance de fête, M. Omar Cheikh, le gérant de la librairie, a organisé une collation en l’honneur proposée gracieusement aux visiteurs de la librairie.

Interrogé sur le retard enregistré pour l’édition du roman La Cité des roses, Ali Feraoun nous confie avoir attendu le moment opportun pour le faire éditer. Ali Feraoun a précisé que l’édition de ce livre coïncide avec la réhabilitation de l’œuvre de Feraoun, longtemps frappée d’exclusion et de marginalisation. Pourquoi ne pas avoir publié ce roman en France alors que de son vivant, Mouloud Feraoun avait édité tous ses livres dans ce pays ? Le fils de l’écrivain précise d’abord que Jours de Kabylie a été édité une première fois en Algrie puis signale qu’à l’époque, l’Algérie étai colonisée par la France. Notre interlocuteur confie que pour l’instant, ses frères et lui n’ont pas encore décidé de publier le livre en France. Toutefois, des contacts sont en cours et le roman sera traduit bientôt en anglais, en italien, en hongrois et en arabe. Au sujet du piratage des romans de Mouloud Feraoun qui a pris de grandes proportions, Ali Feraoun a indiqué que le problème est pris en charge et qu’à cet effet, le procureur a été saisi. Existe-t-il encore des textes inédits de Mouloud Feraoun ? Le fils répond qu’il y a encore des ébauches de romans et des textes épars mais leur publication n’est pas à l’ordre du jour.

Rappelons que du 28 au 30 mars prochains, la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de Tizi Ouzou organisera un colloque sur l’œuvre de Mouloud Feraoun à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Selon Hacène Metref, organisateur de ce colloque, plusieurs conférenciers sont conviés à cette rencontre. Il cite, entre autres, Arezki Metref, Denise Brahimi, Rachid Mokhtari, Youcef Merahi, Mouloud Lounaouci ainsi que bien d’autres.

Aomar Mohellebi

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