Le terrain de la discorde

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L’Institut national spécialisé de la formation professionnelle (INSFP, ex-CFA) de Tizi-Ouzou est en pleine ébullition. C’est du moins, ce qui ressort de la dernière série de protestas qu’a mené le collectif des travailleurs pour s’insurger contre la direction de la formation professionnelle de la wilaya. A l’origine du conflit, les intentions très affichée de cette dernière d’entamer les travaux de réalisation d’un nouveau siège pour la dite direction sur un terrain appartenant à l’institut. D’une superficie de 2928 m2, cette assiette, attribuée à l’INSFP par arrêté émanant de la wilaya, abrite actuellement le bloc des moyens généraux et les services communs de l’institut. De fait, le collectif des travailleurs ne veut pas entendre parler de ce “projet” et exhortent leur tutelle à réaliser des infrastructures de portée plus publique. “Notre première revendication, c’est la construction, sur ce même terrain, d’un nouveau institut capable de répondre aux normes pédagogiques et scientifiques. Trouvez-vous normal que notre institut accueille 864 stagiaires qu’on entasse dans 8 classes de cours !…”, fulmine une enseignante de l’INSFP, avant d’être interrompue par une collègue : “notre institut est d’une importance pédagogique capitale à trois points de vue. Il accueille des jeunes de tous les wilayas de Kabylie, et il dispense pas moins d’une quinzaine de spécialités. Il assure également des cours de soin, de 17h à 19h, et prend sur lui d’assurer le suivi de 22 sections détachées. Alors, et au lieu de s’atteler à préparer son extension, on veut le confiner dans ses vétustes murailles, sous la menace de l’amiante, et construire un luxueux siège pour notre tutelle. Nous nous opposeronts à cette abhération !…”

L’effervescence règne, donc en maître au sein de l’INSFP. En l’espace d’une semaine, le collectif a organisé deux actions de protestations. Le dimanche 4 mars, une délégation s’est déplacée à la wilaya et a été reçue par la commission formation et éducation de l’APW>. Le lendemain, lundi, les membres de cette même commission, menée par le vice-président de l’APW, s’est déplacé vers l’INSFP pour s’enquérir de la situation. Cela n’a pas empêché les travailleurs de tenir une journée de protestation jeudi dernier. Sur place, la détermination du collectif sonne comme un leitmotiv : “si l’administration s’entête à construire son siège au lieu d’un nouvel institut, nous passerons à la vitesse supérieure et notre colère prendra de nouvelles dimensions”, nous ont-ils répétés sur un ton ferme et résolu.

Affaire à suivre !

Ahmed B.

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