Accords de coopération énergétique et économique

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La visite d’Etat de trois jours du souverain Juan Carlos 1er d’Espagne en Algérie a pris fin hier. Durant la visite, le couple royal, accompagné d’une délégation ministérielle et d’un nombre important d’hommes d’affaires, a inauguré avec le Président Bouteflika une exposition algéro-espagnole portant sur Ibn Khaldoun, à Alger, puis s’est rendu mercredi à Djanet, dans le Sud-Est, avant de terminer sa deuxième visite en Algérie par une escale jeudi à Oran.

Le Président Abdelaziz Bouteflika a jugé les relations entre l’Algérie et l’Espagne « excelentes » et connaissent une évolution positive marquée par « le développement d’un dialogue politique de haut niveau et le renforcement des bases d’un partenariat mutuellement bénéfique ». Un partenariat dont le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, signé le 8 octobre 2002 à Madrid est l' »acte fondateur ».

De son côté, le souverain espagnol a mis en relief la coopération énergétique entre Alger et Madrid. L’Algérie a prouvé qu’elle était un « fournisseur sérieux et fiable avec lequel mon pays souhaite mettre en place aussitôt que possible le partenariat économique et énergétique, décidé lors de la dernière réunion de haut niveau », a-t-il dit. « Au-delà du secteur de l’énergie, de nombreux domaines de coopération existent entre les deux pays », a assuré, par ailleurs, le roi Juan Carlos en s’adressant aux patrons espagnols, qu’il avait auparavant appelés à investir en Algérie, en énumérant des secteurs comme le transport urbain et ferroviaire, la construction, l’épuration de l’eau, l’industrie pharmaceutique, les ports et les aéroports. Des accords de coopération et de partenariat ont été paraphés, notamment lors des entretiens entre Sa Majesté et le Président Bouteflika, fructifiés par la signature de six accords de coopération et la tenue d’un forum d’affaires.

Pour sa part, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem a clôturé jeudi un forum des hommes d’affaires algériens et espagnols en estimant que l’Espagne, actuellement 3e client de l’Algérie et son 7e fournisseur, « est appelée à accroître ses échanges avec l’Algérie, à la faveur de l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’Union européenne ».

Le ministre de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar a déploré lors de ce forum la “frilosité  » des entreprises espagnoles, qui préfèrent selon lui « investir dans des pays aussi lointains que le Brésil ou la Chine, alors que l’Algérie toute proche présente de remarquables avantages en tant que pays potentiellement riche dans la sous région ».

L’aspect diplomatique, n’a pas été en reste dans cette visite. Les deux côtés ont abordé la question du Sahara occidental, au sujet duquel Alger et Madrid « divergent un peu », selon les propos même de Bouteflika, surtout depuis que le Gouvernement espagnol a annoncé le 6 mars dernier qu’il accueillait favorablement le plan d’autonomie marocain.

Lors d’un toast mardi, le roi a appelé à une « solution prévoyant la libre détermination de ce peuple et passant par un dialogue des parties dans le cadre des Nations unies ».

Dans un entretien au quotidien espagnol « El Pais », le Président algérien a lui estimé qu' »aucune solution unilatérale ne peut être viable » dans le règlement de la question du Sahara Occidental.

Yassine Mohellebi / agences

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