« Notre préoccupation majeure c’est de créer toutes les opportunités nécessaires pour la main d’œuvre nationale. Aussi notre stratégie se résume en le placement d’un maximum d’Algériens sur chaque projet lancé dans notre pays « , a déclaré Said Annane, directeur général de l’emploi au ministère de l’Emploi et de la solidarité nationale, hier, lors de son passage à la chaîne III de la Radio nationale. Il se trouve qu’il y a d’autres nécessités qui, selon lui, sont liées d’une part » à la réception de nos projets d’intérêts national dans des délais très court, qui sont contractuels avec les entreprises et particulièrement étrangères » et d’autre part, » les autorité concernées insistent sur le fait que ces projets soient réalisés selon les normes internationales « . Concernant, le recours de notre pays à la main d’œuvre étrangère l’invité de la rédaction a expliqué que ce recours est dicté par des impératifs d’un développement soutenu que connaît actuellement notre pays.
L’Algérie a besoin d’expertise internationale, de productivité élevée dans certains créneaux d’activités et des qualifications non encore disponibles au jour d’aujourd’hui. Les responsables concernés continuent encore à identifier les qualifications déficitaires dans notre pays. Le bâtiment et les travaux publics (BTP) restent les deux secteurs qui emploient un grand taux de main-d’œuvre étrangère, estimé selon les statistiques du service de l’emploi à 31% du total de la main-d’œuvre mobilisable pour ces projets. Par ailleurs, le projet du président de la République de réaliser un million de logements d’ici à 2009 ainsi que le mégaprojet de l’autoroute Est-ouest attirent toujours un maximum d’employés venus d’ailleurs, surtout de la chine. Cette dernière, estimée, selon l’invité de la rédaction, à 19425 nationaux, dont 8770 étrangers d’un total de 28195 travailleurs sur un linéaire de 399 km, qui sont en plein travaux.
L’industrie, essentiellement les hydrocarbures, vient au second rang avec un taux de 45%. Plus de 3,6% des ouvriers étrangers sont employés dans les services alors que l’agriculture n’en absorbe que 0,2% de l’ensemble. Par conséquent, ce sont les secteur-clefs de la croissance économique qui voient venir les travailleurs étrangers. D’ailleurs, la loi 81-10, qui réglemente le travail de la main-d’œuvre étrangère en Algérie, contient quelques dispositions priorisant le travailleur algérien.
La priorité est, en effet, donnée aux employés nationaux. Cette sorte de protectionnisme est appliquée dans tous les pays du monde, selon Saïd Annane.
Il est à signaler que pour la réalisation de ses grands projets, l’Algérie a besoin de faire appel aux compétences étrangères, d’où le décret présidentiel de 2003 qui garantit notamment un visa de travail aux travailleurs étrangers » dont les dispositions sont gérées par son département « , a t-il conclut.
Nabila Belbachir
