Au dernier jour de la session de formation sous-régionale sur la sensibilisation aux droits de l’Homme en Afrique du Nord, qui s’est déroulée à l’hôtel El Aurassi, les participants ont mis en place un programme pour la défense de ces droits basé essentiellement sur l’éducation. Organisée sous le haut patronage du ministère délégué chargé de la famille et de la Condition féminine, cette rencontre qui a duré quatre jours a permis aux représentants de quelques pays africains, ainsi que ceux de l’Union africaine (UA), d’échanger les expériences menées dans le cadre de la lutte pour les droits de l’Homme, mais aussi d’en tirer profit. A cet effet, plusieurs recommandations ont été faites par les participants. Il s’agit notamment d’ » influer sur les décideurs des pays de la région en leur suggérant d’inscrire dans le programme du NEPAD la préoccupation de l’éducation aux droits de l’Homme, encourager et promouvoir le rôle du mouvement associatif qui œuvre dans ce sens, mais aussi les médias locaux « .
Au chapitre coopération, les présents à cette deuxième session, après celle de l’Afrique de l’Est (Kigali) en 2005, ont mis en exergue la nécessité de » multiplier et de renforcer le rôle et les actions des ministères concernées, les ONG et les organisations des Nations Unies « . » L’éducation aux droits de l’homme ne doit pas se limiter au milieu scolaire, mais doit se pratiquer à tous les niveaux « , ont-ils encore indiqué.
C’est sur ce point précis qu’il a été suggéré, d’une part de faire intégrer les droits de l’Homme dans tout les curriculums des enseignants et directeurs, et d’autres part d’élaborer des manuels spécifiques pour toutes les parties prenantes, y compris les parents et les enfants.
Par ailleurs, Emile Ogmimba, représentant de l’OUA, qui estime que cette question existe déjà dans les programmes de quelques pays, nous a déclaré que l’objectif principal de cette entrevue est de » savoir où il faut situer cette problématique « . Autrement dit, » faire intégrer cette notion dans un module, ou dans les divers programmes « .
Sans éducation, enchaîne-t-il, on ne peut pas parler des droits de l’homme ou de la femme. En guise de propositions, les participants ont plaidé pour que les conseils nationaux économiques et sociaux d’Afrique intègrent dans leurs activités d’évaluation périodique la situation des femmes des pays d’Afrique du Nord par rapport à la question des droits de l’Homme.
Salah Ben