A moitié vide ou à moitié plein ?

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En dépit des fortes précipitations dont le pays a bénéficié, notamment au nord, les autorités continuent à proclamer que les barrages sont à moitié vides. Autrement dit : il ne faut pas se réjouir très vite et surtout, il ne faut pas ranger dans les débarras, les jerricans et les bonbonnes : il y a des chances –ou plutôt des risques- qu’on les utilise cet été ! Le spectre du rationnement, voire de la pénurie, est-il réel ? Les pluies, qui ont inondé de vastes régions du pays, parfois causé de gros dégâts, voire entraîné mort d’homme, n’ont pas été suffisantes ? difficile à croire pour le citoyen, qui n’est peut-être pas spécialiste en météorologie ni en hydraulique mais qui a vu les vannes du ciel s’ouvrir et arroser généreusement le pays ! “Comment, on n’aura pas d’eau ?” dit ce vieil homme qui, il y a encore quelques mois déplorait la sécheresse, allez voir les rivières et les fleuves : ils sont sur le point de déborder !’’ L’image n’est pas exagérée, puisqu’il suffit, en passant sur la route, de jeter un regard sur les cours d’eau. Il y a un mois à peine, ils étaient à sec, et voilà qu’ils débordent ou, au moins, se remplissent. Les puits également se remplissent, les sources s’alimentent, l’eau affleure sur le sol. Alors, comment les barrages ne se rempliraient-ils pas ? Difficile à croire ! A moins que les barrages aient des fuites –et il faut le dire, de grosses fuites !- ou que l’eau s’évapore aussitôt tombée ! et si au lieu de dire que les barrages sont à moitié pleins ou à moitié vides, on disait : les barrages se remplissent ? Cela remonterait…le moral !

S. Aït Larba

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