Option pour la flexibilité

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“En tant qu’organisation syndicale, nous privilégions les contrats à durée indéterminée, mais le contrat à durée déterminée (CDD) est une réalité aujourd’hui”, a reconnu Salah Djenouhat, le secrétaire national chargé de l’organique à l’UGTA, hier, à la radio Chaine III. “Revirement ?”, de l’organisation de Sidi Saïd à propos d’un des principes syndicaux, à cette question, M. Djenouhat a préféré parler d’“évolution” de l’organisation, justifiant cette position par le fait que son organisation est adhérente “à plusieurs conventions internationales” adoptant ce type de relations de travail, l’UGTA ne peut donc s’y opposer. Ceci d’une part. D’autre part, comme justification à la reconnaissance de la Centrale syndicale de la flexibilité de l’emploi en matières de relations de travail en Algérie, sa codification par le nouveau code du travail en gestation, pour lequel il a déclaré que son organisation et d’autres partenaires sociaux “travaillent en étroite collaboration” avec le ministère du Travail pour son élaboration et sa finalisation. Nous apprenons également par lui que le nouveau code sera finalisé “avant la fin de l’année”.

S’agissant de la question des liquidations et de la privatisation des entreprises par rapport à ce que prévoit le code du travail, M. Djenouhat se contentera de parler de “beaucoup d’insuffisances et de difficultés dans le processus des privatisations et liquidations des entreprises, générant des conflits entre travailleurs et employeurs, dans la mesure où certains de ces travailleurs, bien que les entreprises qui les employaient aient été liquidées, leurs relations de travail n’ont toujours pas été rompues. Ces travailleurs sont de ce fait, privés de leurs droits et le code du travail est là pour prendre en charge ce genre de problème”, a-t-il assuré.

Concernant la problématique des salaires impayés, touchant 21 400 travailleurs à ce jour, le responsable de l’UGTA, tout en rappelant que cette préoccupation constitue une “revendication permanente de l’UGTA”, a tout de même tenu à positiver l’action de la Centrale à cet égard en rappelant que sur les 43 000 salariés employés, “nous en sommes aujourd’hui à 21 400”. A la question de savoir pourquoi ces travailleurs n’ont pas été pris en charge à travers les différentes rencontres dont la dernière en date, la Tripartite, Salah Djenouhat a justifié ce manquement au fait que “beaucoup d’entreprises sont en grande difficulté financière”, il n’est donc pas aisé de parvenir à une solution satisfaisante. Néanmoins, il a affirmé qu’il existe des accords entre des partenaires sociaux et les entreprises concernées pour parvenir à des solutions, selon les cas et l’état d’évolution de chacune d’elles. Quant au délai qui serait éventuellement envisagé pour le règlement définitif de ce problème, il se prononcera pour une échéance qui ne dépasserait pas la “fin de l’année en cours”.

S’agissant du retard et difficultés dans l’application des conventions de branche, prévue pourtant pour le mois d’octobre dernier, le responsable de l’UGTA justifiera ce retard par le fait que “la contrepartie financière des entreprises” pour l’application de ces conventions “fait défaut”, surtout pour certaines branches tels que le textile et l’agro-alimentaire. Il citera “une dizaine de conventions” qui ne sont toujours pas appliquées.

Hakim O.

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