Djillali Megat, entraîneur : “Notre club manque énormément de moyens”

Partager

La Dépêche de Kabylie : Votre équipe ne se porte pas très bien cette saison…

Djillali Megat : Vous pouvez le dire, puisqu’on n’a enregistré jusqu’ici que deux victoires seulement contre 4 défaites et deux matches nuls, mais j’avoue qu’on s’attendait à pire. Notre club manque terriblement de moyens et cela s’est répercuté sur le groupe qui ne s’entraîne pas régulièrement. Pour tout vous dire, c’est grâce à la volonté des uns et des autres que nous sommes toujours là, sinon le club risquait de disparaître. En somme, le fait d’avoir évité le forfait en participant à la compétition constitue déjà une satisfaction pour nous, reste les résultats, on tentera de faire mieux à l’avenir.

Pouvez-vous nous éclaircir un peu sur la situation financière de votre club ?

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, le CRB Timizart souffre énormément du manque de moyens financiers. C’est l’argent qui nous fait défaut, sinon la pâte et le talent existent à Timizart. Notre seule et unique source se limite à la subvention de l’APC, mais celle-ci reste minime pour ne pas dire insignifiante par rapport à nos besoins. Que peuvent bien faire 30 millions de centimes, qui est le montant de cette subvention pour un club de 4 catégories ? Avouez que c’est très peu ! Cela dit, je dois reconnaître ici que les responsables de l’APC font de leur mieux pour aider le club, mais à vrai dire, ce club reflète l’image de la commune de Timizart qui est l’une des plus pauvres de la wilaya de Tizi Ouzou.

Et le problème de stade, puisque le CRBT ne possède pas pour ainsi dire un chez soi, n’est sûrement pas pour arranger les choses…

Non, je dois dire que le problème de stade ne se pose pas trop pour nous. Nous recevons à Ouaguenoun qui ne se situe quand-même pas très loin de Timizart. Ouaguenoun est aussi chez nous. On ne s’est jamais sentis dépaysés là-bas.

Donc le problème du CRBT est d’ordre financier. Vous voulez peut-être lancer un appel aux bienfaiteurs de la région d’aider le club pour clore cet entretien !

En effet, puisque l’occasion m’est offerte, je lancerai volontiers un appel aux entrepreneurs de Timizart et à tous les amoureux de notre club qui est aussi celui de tous les Aït Djennads leur demandant de mettre la main à la poche pour l’aider à s’en sortir. Le CRBT plus que jamais a besoin de tous ses enfants et de toutes les forces vives de la région.

En somme, ce vieux club ne mérite pas cette place qu’il occupe sur l’échiquier du football local. Nous voyons grand, mais…

Entretien réalisé par M. O. B.

Partager