L’opération de ratissage déclenchée par l’ANP aux premières heures du dimanche 25 mars à Azrou n’Béchar, commune d’Amizour s’est poursuivie toute la journée d’hier. Selon des informations en provenance de la région et rapportées par les habitants des lieux il s’agirait là d’une grosse opération qui a mis en branle d’importants moyens humains et matériels. “A la noria des hélicoptères qui, à intervalles réguliers, tiraient des roquettes, s’ajoutait le pilonnage en règle opéré par un char dépêché sur les lieux. Quant aux coups de feu, ils n’ont pas cessé de la nuit”. Ce témoignage accrédite davantage la thèse d’un sérieux accrochage avec un groupe terroriste repéré et retranché dans des casemates. Aux dernières nouvelles, le groupe est encerclé et bien pris en tenailles. Le bilan non officiel fait état de quatre terroristes abattus et d’une douzaine de militaires blessés.
La région, connue pour être un lieu de passage des hordes sauvages, vers les Babors à partir des monts fortement boisés d’Akfadou n’en est pas à sa première escarmouche. Déjà en septembre 2006, plusieurs casemates ont été retrouvées et détruites. Peu avant c’est un réseau de soutien composé de trois personnes qui a été démantelé.
L’on se souvient encore des attentats d’El Kseur l’un au centre-ville, l’autre une embuscade tendue de nuit sur la RN 26, à une patrouille de la BMPJ et de la découverte d’une importante quantité de produits entrant dans la fabrication des bombes artisanales à Béjaïa-ville, ces faits militent tous en faveur d’un déplacement géographique des actions de l’ex-GSPC devenu depuis peu “branche d’El Qaïda pour le Maghreb”, vers la wilaya de Béjaïa.
L’opération, à l’heure où nous mettons sous presse se poursuit.
B. B.