Le secteur de l’enseignement supérieur a connu durant cette décennie, beaucoup de changements et de bouleversements. Avec 952 000 inscrits en licence, post graduation et en formation continue et avec plus de 30 000 enseignants permanents, les responsables du secteur sont appelés, plus que jamais, à apporter des solutions aux innombrables problèmes qui minent le secteur.
» Beaucoup de manques ont été accumulés depuis l’Indépendance « , a déclaré Mohand Chérif Saba, directeur des budgets au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS), lors d’une conférence de presse animée, hier. Le conférencier s’est longuement étalé sur » les budgets alloués au secteur, qui rentrent dans le cadre de la réforme initiée depuis 2001 « . Il a expliqué, en outre, les différents mécanismes mis sur pied pour un meilleur encadrement et une meilleure gestion des budgets. La réforme s’étalera sur une durée de cinq années, elle prévoit, entre autres avantages pour le secteur, un meilleur suivi dans la gestion des budgets avec la mise en place de la direction régional des budgets et de la comptabilité, une autre pour le suivi de la gestion, des moyen généraux et enfin une sous-direction des marchés et des contrats, c’est une manière de renforcer l’autonomie de gestion dans le secteur.
Par ailleurs, le secteur de l’enseignement supérieur a bénéficié d’un budget supplémentaire, alors qu’il était » de 37.71 milliards de dinars en 2000, il est de 104.18 milliards DA cette année « , a déclaré M. Saba, qui a ajouté que les budgets alloués à l ‘enseignement supérieur pour cette année représente 1,04% du PIB. D’autre part, les budgets consacrés aux œuvres universitaires sont répartis comme suit : 17,16 milliards pour la restauration, 7,5 milliard DA au transport et 8,22 milliards DA en bourses d’études, signalant que le nombre de résidents dans les cités universitaires pour cette année est de 426 000 étudiants, » ces chiffres seront revus à la hausse jusqu’à l’année 2009 « . Le secteur prévoit aussi l’amélioration et le renforcement des postes de travail au niveau des établissements universitaires et les administrations avec 4062 nouveaux postes pour cette année, ce qui représente une hausse de 4,89% par rapport à l’année écoulée.
Cette réforme augure aussi d’un meilleur encadrement des étudiants en matière de recherche avec l’introduction de nouvelles formules de travail pour les enseignants universitaires non résident, et d’un encadrement administratif et technique qui prévoit un fonctionnaire pour 24 étudiants. Avec un dispositif budgétaire conséquent d’un côté et les appels incessants pour une meilleure prise en charge des enseignants et des étudiants de l’autre, les déclarations des responsables du secteur laissent pantois quant à la solidité des réformes inities dans le secteur.
M. Mouloudj