La commune d’Ait Yahia Moussa est l’une des plus grandes communes de la daïra de Draâ El Mizan. Si le centre urbain ne couvre que quelques hectares, les villages s’étendent sur des kilomètres. Certes, durant ces dernières années, on a constaté tout de même la généralisation des infrastructures de base telles les écoles. On peut dire aussi maintenant que cette vaste contrée ne souffre plus du manque d’eau. D’autre part, les autorités se sont attelées en premier lieu au réseau routier entièrement délabré. Tout comme de nombreuses municipalités de la wilaya de Tizi Ouzou, Ait Yahia Moussa a bénéficié d’un programme d’éclairage public durant l’année 2005 au profit des grands villages. Selon une source locale, plus de 80% des villages et hameaux sont couverts par cette commodité, ô combien indispensable dans cette contrée où règne toujours l’insécurité. L’absence d’éclairage public a permis aux malfaiteurs de s’attaquer au vol du bétail dans certains villages. Dernièrement, nous nous sommes rapprochés du premier vice-président de cette commune pour savoir si d’autres opérations étaient inscrites dans ce chapitre. Notre interlocuteur nous a confié qu’une enveloppe était attribuée à leur municipalité pour en finir avec le manque. Quant aux villages concernés, il nous a fait savoir que tout sera réparti selon la demande des citoyens où ce réseau manquait.
“Ce sera le tour des villages qui n’ont pas été touchés”, a-t-il conclu. Abondant dans le même sens, c’est-à-dire l’amélioration du cadre de vie du citoyen, cet élu nous a annoncé qu’à titre d’exemple le village d’Ighil Oukavil va bénéficier d’une opération dans le cadre de l’assainissement. Effectivement, dans le versant ouest de la commune, des citoyens nous ont signalé que jusqu’à présent ils continuent à évacuer leurs eaux usées dans la nature alors que d’autres ont recours aux fosses septiques. En conclusion, en dépit de toutes ces opérations accordées dans le cadre des PCD, les communes rurales restent toujours pauvres quand on sait qu’elles n’ont absolument rien d’autre pour espérer un quelconque essor aussi petit soit-il.
Amar Ouramdane