Une patrouille militaire échappe de justesse à un attentat à la bombe

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La situation sécuritaire demeure inquiétante particulièrement au sud-est de Boumerdès. Hier matin vers 9h30, un convoi de l’ANP a échappé de justesse à un attentat à l’explosif sur un tronçon de route reliant Chabet El Ameur à l’agglomération voisine de Tizi-El-Bir.

Enfoui sous terre aux abords de l’axe précité, l’engin meurtrier a été actionné à distance par des terroristes au nombre indéterminé.

Cette attaque heureusement manquée survient au moment où des détachements de l’armée maintenaient leur pression sur les maquis avoisinants d’Ouled Boudoukhane proches des zones sensibles de Lakhdaria et Kadiria. Recourant comme à l’accoutumée à la tactique des bombes, les serriates de l’ex-GSPC tentent constamment de faire diversion à chaque fois qu’elles sont acculées.

Méthodiquement, et ce en dépit des mécomptes subis dans ces zones escarpées et fortement minées, les forces combinées de sécurité ont sensiblement empêché la mobilité des hordes islamistes. La section militaire ciblée ce dimanche fait partie a-t-on signalé, dans cette optique d’un cantonnement de l’ANP récemment installé au douar voisin d’Ath Ali.

L’objectif principal est de resserrer l’étau sur les groupes terroristes encore en cavale. On redoute, cependant, les attaques surprises de l’ex-GSPC qui n’est encore “fort”, selon toute vraisemblance, que grâce à ses réseaux.

Les observateurs locaux de la scène sécuritaire expliquent que cette nébuleuse terroriste locale d’El Qaïda aura pu tisser d’autres réseaux grâce surtout à l’argent du racket – pour planifier ses récentes attaques meurtrières en Kabylie. Un bilan sanglant de 40 morts sans compter les dizaines de blessés.

L’ex-GSPC semble avoir atteint maintenant un niveau stratégique. Et les professionnels du renseignement redoublent d’ardeur pour démasquer, à Boumerdès et partout au centre du pays, les filières clandestines de l’islamisme armé. Pas moins de quatre réseaux islamistes ont été démantelés en Kabylie depuis le Ramadhan dernier.

Salim Haddou

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