Or, en vertu de la réglementation régissant la discipline footbalistique, un conflit est venu » saborder » sa mission en ce sens que chacune des deux institutions, à savoir la FAF et Le MJS revendiquent la paternité de sa nomination à la tête de la DTN. D’ailleurs, une des conséquences de cet imbroglio est le retard dans le payement des
mensualités de Peter Shnittger. Heureusement que ce fâcheux épisode a vite été réglé par les services du ministère afin, a-t-on appris que l’Allemand entame son boulot, car l’heure n’est pas aux chamailleries stériles. C’est ainsi qu’hier au forum de l’hebdomadaire Echibek, c’est un homme très conscient de la mission qui l’attend et véritablement désireux d’apporter sa touche que nous avons rencontré. Sauf que ce monsieur du football qui a sillonné l’Afrique et réalisé de fantastiques résultats s’est refusé de rentrer dans la polémique née du conflit entre le MJS et la FAF, se contentant de répondre aux questions ayant trait au football algérien et les voies et moyens de le sortir de la léthargie dans lequel il patauge.
Sans fioritures aucunes et loin de la langue de bois, Peter Shnittger nous dira qu’“afin que la balle ronde retrouve le standing qui était le sien il faut impérativement revoir les choses à la base et éviter le plus possible les solutions temporaires « , comme pour signifier que la clé de la réussite réside dans la formation. Concernant cette politique qu’il considère comme la clé de voûte de la crise que traverse notre football, le spécialiste allemand est persuadé que le joueur algérien est agile, habile et rapide mais a-t-il tenu à souligner, “reste diminué sur le plan tactique car s’il dispose de suffisamment de technicité, il lui manque la réflexion, d’ou cette nécessité de le doter de la capacité de savoir à tout moment ce qu’il faut faire et à quel moment il doit le faire « . Condition sine qua non pour que les résultats suivent. Questionné à propos des équipes de l’élite qui ne disposent pas de terrains et de cette difficulté qu’elles trouvent à évoluer, Peter Shnittger a affirmé que cette question doit être réglée au plus vite car sans les stades, même en gazon synthétique, rien ne pourra se faire. Mais, concernant l’objectif de sa présence à la tête de la direction technique nationale, Shnittger, avec optimisme, a avoué : » C’est juste une question de temps « , en précisant qu’avec l’aide de ses deux adjoints, Djamel Menad et Arradji, il arrivera à de bons résultats. Très attendue, par ailleurs, une question lui a été posée pour connaître son avis sur la sélection nationale. Ce à quoi il a répondu que ce fut » un match correct » avec la précision que les joueurs algériens donnaient l’impression d’avoir sous-estimé la valeur de l’adversaire, ce qui, d’après lui, a fait que les Verts avaient peiné avant pour empocher les trois points de la victoire. Toujours dans le même sillage, l’Allemand a considéré que les prochains matches de la sélection seront nettement plus difficiles. Une raison pour laquelle il faudra une sérieuse préparation et un travail plus rationnel au niveau de la sélection pour aspirer à se qualifier aux prochaines joutes africaines. N’ayant pas tout dit sur cette équipe nationale, le conférencier a estimé que l’Algérie dispose de bons joueurs mais d’une équipe nationale tout juste moyenne.
A propos des entraîneurs étrangers, l’avis du DTN est clair comme l’eau de roche : « Ce n’est pas la bonne formule » a-t-il indiqué en précisant que les coachs qui viennent apporter leurs visions des choses pour repartir quelques mois plus tard n’apportent pas grand-chose au football, si ce n’est un chamboulement dans la politique de suivi et, donc, ne rendent pas service au football algérien qui a besoin, a-t-il indiqué, de se réformer de fond en comble.
Ferhat Zafane
n Lors de sa rencontre avec la presse nationale, l’Allemand Peter Shnittger a, à maintes reprises, évité de répondre aux questions relatives à l’interminable conflit entre le MJS et la FAF. » Je refuse de parler politique et de m’ingérer dans ces affaires-là. Je suis engagé par le ministère de la Jeunesse et des Sports pour une mission bien claire « , a-t-il à maintes fois répliqué comme pour couper court à toutes les supputations nées du malentendu entre Guidoum et Haddadj. Et pour mieux indiquer qu’il n’a de comptes à rendre qu’au premier responsable des sports, Peter Shnittger a indiqué en fin de conférence qu’il attend juste le feu vert du ministère pour entamer son travail sur le terrain. Car, pour le moment, il ne lui est pas permis d’intervenir au niveau des clubs une meilleure cohésion de sa politique de sauvetage du football algérien.
F.Z