Le numéro 2 sur la liste électorale du pôle républicain ANR-UDR, aux législatives de 17 mai prochain, M. Kamel Haddad, a remis son mandat d’élu à l’APW de Tizi-ouzou. Un acte qui lui permettra, d’emblée, de se consacrer pleinement à sa mission de candidat à la députation et rompre, par là même, avec son passé de militant du parti des travailleurs, sous les couleurs duquel il était porté élu à l’Assemblée de wilaya lors des partielles de 2005.
«Par respect au mandat politique qui m’a été confié ainsi qu’à la liste que j’ai eu l’honneur de conduire lors des élections locales partielles du 24 novembre 2005, acquis par plus de 16 000 voix sur les 140 000 votants, (…) je vous informe de ma remise du mandat d’élu à l’APW de Tizi Ouzou», a souligné Me Haddad dans sa lettre remise au wali de Tizi Ouzou pour information. Le désormais président du bureau provisoire de la formation de Réda Malek à Tizi Ouzou a tenu juste à préciser qu’il n’est plus au parti de Louiza Hanoun qu’il avait quitté en avril 2006. Sans polémiquer sur les raisons de sa démission du PT, M. Kamel Haddad liera son ralliement à l’ANR au fait que ce parti est celui du «rassemblement de toutes les forces républicaines, patriotiques, véhiculant un projet de société conforme aux aspirations du peuple avec un mode de fonctionnement démocratique juste et moderne».
Le co-candidat de l’ancien député et membre du bureau national de l’UDR, porté en tête de liste de la fusion ANR-UDR, pour la wilaya de Tizi Ouzou, espère, à en croire sa missive, «qu’un débat politique soit engagé, du moins sur le mandat». Allusion faite aux cinq députés du Parti des travailleurs exclus par la direction et ayant rejoint le RCD, dont ils occupent des postes au sein du conseil national, sans qu’ils daignent remettre leurs mandats.
Un fait semble inédit et propre à la classe politique algérienne où les élus changent de camp sans se soucier de l’éthique politique. D’ailleurs, soutien Me Haddad, ces anciens co-militants au PT siègent à l’APN sans la couverture politique du parti qui les a propulsés à la Chambre basse mais avec l’étiquette du parti de Said Sadi, absent pourtant lors des législatives de 2002.
«Il est de l’éthique politique de ne pas détourner un mandat, surtout que le parti de l’Alliance nationale républicaine n’est pas un receleur, c’est pourquoi j’ai décidé de remettre mon mandat», a-t-il encore précisé.
M.AT
