A chaque hiver ou plutôt, à chaque fois que les conditions climatiques se gâtent, des mesures d’urgence refont surface et se posent avec acuité au niveau des différentes communes de Kabylie et plus particulièrement celles situées dans les régions de haute montagne. Dans la daïra de M’chedallah, où nous avons interrogé des responsables municipaux des différentes localités, la question demeure lancinante car nos communes sont loin de disposer des moyens nécessaires pour faire face à des situations d’urgence, pourtant courantes en temps hivernal.
Les dernières chutes de neige et les pluies torrentielles durant plusieurs jours n’ont pas manqué de provoquer des dégâts matériels considérables avec en sus l’absence quasi-totale de moyens d’intervention sur le terrain. Le manque de moyens s’est fait encore une fois sentir, et les différents responsables locaux se trouvent impuissants face aux différentes doléances de leurs administrés. Nos confrères de la presse écrite ont fait état de dégâts énormes ayant causé dans certains cas, l’enclavement de régions entières à cause des chutes de neige et des éboulements. Sans compter, les dommages causés par les inondations dont on a fait écho dans plusieurs localités.
A titre d’exemple, la commune de Saharidj a enregistré l’écroulement de plusieurs demeures fragilisées par les eaux pluviales, mais il y a lieu de relever que les responsables municipaux n’avaient hélas rien à faire d’autres que de dresser des PV de constatation, et donc un constat amère. La commune ne dispose même pas de tentes et encore moins de logements pour reloger les habitants sinistrés. Lors de notre passage au siège de l’APC, un citoyen du chef-lieu communal dont l’habitation en torchis était fragilisée à cause des infiltrations d’eau, n’a reçu comme réponse de la part de l’adjoint au maire que celle combien insuffisante de « nous allons venir constater sur place, et pour ce qui est du relogement, la commune ne dispose même pas d’une baraque».Le cas de Saharidj n’est qu’un exemple qui, malheureusement, se généralise dans la plupart des municipalités ; et c’est là que la question de l’adoption de plans d’urgence se posent avec acuité. Les expériences antérieures doivent, en fait, servir de leçon pour nos responsables car le verbe prévenir doit naturellement être conjugué à tous les temps. Cela pour éviter que des catastrophes naturelles n’endeuillent encore des familles.
L. K.
