De nouveaux apports sont attendus

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L’exploitation des eaux en surface et en profondeur semble atteindre sa vitesse de croisière dans la wilaya de Bouira. Après des années, voire des décennies passées dans la pénurie du liquide précieux, les villes et les villages de Bouira seront desservis, dans un proche avenir, d’une manière régulière, de même que de nouveaux périmètres irrigués verront le jour.Les trois barrages hydrauliques situées sur le territoire de la wilaya — une fois achevé celui de Koudiat Acerdoune dans la daïra de Lakhdaria — cumuleront quelque 840 millions de mètres cubes, ce qui dépasse largement les besoins locaux. Le plus grand barrage du centre du pays, Koudiat Acerdoune, a une capacité de 640 millions de mètres cubes et ses travaux marquent un avancement de 30%. De part sa position géographique, dans le cœur du moyen Isser, cet ouvrage fournira de l’eau pour cinq wilayas : Bouira, Médéa, Alger, Boumerdès et Tizi Ouzou pour des besoins en eau potable et d’irrigation.Le seul problème qui pourrait se poser pour de tels ouvrages est, bien entendu, leur entretien du fait que les risques d’envasement à moyen et à long termes ne sont pas exclus. Les bassins versants de ces barrages ont déjà fait l’objet d’une attention soutenue des services des forêts de la wilaya de Bouira puisque les travaux de stabilisation des terres y ont été initiés (corrections torrentielles, reboisements et autres plantations fruitières…).Pour des besoins localisés ciblant des bourgades ou communes rurales, une politique d’exploitation des ressources hydriques locales a été initiée ces dernières années. Cela s’est se fera par le captage de sources, de diguettes le long des cours d’eau et de bassins d’accumulation approvisionnés à partir des forages. Une grande partie de ces ouvrages et équipements est prise en charge par des subventions et soutiens des fonds publics tels que les PSD, le FNRDA, le PSRE… etc. Une autre catégorie d’ouvrages, les retenues collinaires, ont eu, ces derniers temps, les faveurs des techniciens. Par leur grande capacité de rétention, ces retenues représentent de substantielles réserves d’eau dans les zones rurales de la montagne et des piémonts.A ce titre, le projet d’emploi rural, financé par la Banque mondiale, prévoit dans son programme pour les communes du sud de la wilaya de Bouira deux retenues collinaires dont les emplacements ne sont pas encore définitivement désignés. Les techniciens ont, d’emblée, jeté leur dévolu sur les sites de Oued El Malah, dans la commune de Dirah, et de Bordj Ben Senouci, dans la commune de Maâmora. Leurs capacités respectives sont d’environ 350 000 m3.Le projet de ces retenues est actuellement à la phase d’enquêtes socioéconomiques. Par la suite, viendra l’étude de faisabilité qui fixera définitivement le choix de ces sites. En tous cas, une fois réalisées, ces retenues seront d’un grand apport pour la région, d’autant plus que des terres agricoles de grande valeur agrologique sont présentes en aval de ces futurs ouvrages. Mais, jusqu’à présent, la seule spéculation pratiquée est la céréaliculture. Avec la disponibilité de l’eau, d’autres activités seront possibles (arbres fruitiers, maraîchages, élevage,…).

A. N. M.

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