Il était une fois l’olivier

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« La production de l’olive et le marché d’huile en Algérie », tel est le thème abordé hier par le directeur de l’entreprise de conservation d’olive, Mitidja, M. Rachid Bouziane et le représentant de l’Association des conservateurs de l’olive en Algérie, M. Abdelhakim Berakeche, lors d’un point de presse au siège de l’Union générale des commerçants et de artisans algériens, (UGCAA).M. Rachid Bouziane a annoncé que la production nationale d’olive est de 300 mille tonnes et celle d’huile d’olive atteint, cette année 333.000 hectolitres.Le conférencier a signalé que l’Algérie est l’un des grands pays importateurs d’huile d’olive dont le pourcentage d’importation est de 95, 5%. Contrairement à un passé proche, où il était classé pays producteur et exportateur vers l’étranger.M. Rachid Bouziane, avait rassuré, d’un autre côté que ces cinq dernières années, le pays connaît un remarquable développement, enregistrant chaque année et depuis 2001, une évolution de 10%. Selon lui, deux grandes régions encouragent, essentiellement cette production dont Tizi-Ouzou qui possède, 32.500 hectares consacrés à cette agriculture et Béjaia qui dispose, également de 50.000 hectares. Le conférencier a précisé que Batna et Jijel ont participé en grande partie au développement de la production 2001-2007. M. Abdelhakim Berakeche a dit, pour sa part que la Méditerranée est le bassin le plus productif et consommateur d’huile d’olive. Le pourcentage de sa production atteint, d’ailleurs, 98% de la production mondiale. Il cite, à cet effet comme premiers pays consommateurs et producteurs de cet aliment, l’Espagne et la Tunisie.Connu pour la consommation du Soja, il a ajouté que les Etats-Unis mènent, actuellement, une campagne de sensibilisation sur son marché, afin que les citoyens s’intéressent davantage à la consommation d’huile d’olive. Durant l’année 2006, ce pays a fait une très grande commande au Maroc. Le conférencier a souligné que la commande qui a été exigée par Etats-Unis ne couvrait même pas la demande du pays exportateur. Selon lui, le Maroc est arrivé à faire des opérations commerciales irrégulières pour procurer l’olive du territoire algérien afin de subvenir à la demande des Etats-Unis. M. Abdel Hakim Berakeche a signalé que le coût actuel de l’olive destiné à l’exportation est de 1 dollar le kilogramme. Les conférenciers ont annoncé que cette rencontre a été organisée dans le but de sensibiliser l’Etat à promouvoir ce secteur. »Il faut consacrer plus d’espace à l’implantation des oliviers. On ne peut répondre à des demandes exigées par l’Etat tant que ce dernier n’encourage pas cet investissement. Comment peut-on produire de l’huile, s’il n’y a pas d’olive. Pour arriver à concurrencer l’usine d’Espagne et celle de Tunisie, il nous faut plusieurs milliards de dinars. Je profite, à cette occasion pour dire que la TVA payée par les producteurs et les conservateurs de l’olive est insignifiante. Nous sommes les seuls à payer ces frais. Le producteur d’huile paye en Algérie une taxe de 7% et l’oléiculteur 17% », a dit, Rachid Bouziane.5.500.000 hectares sont consacrés à la plantation de l’olive dans le monde, dont 240 000 hectares en Algérie. Un espace qui n’encourage guère la production de cet aliment de première nécessité. Pour arriver à sensibiliser l’Etat, quant à cette question, les invités de l’UGCA ont donné un aperçu des différentes variétés d’olive dont le pays jouit. Ils citent, à cet effet, l’exemple de la Kabylie où le nombre de variétés d’olive est de 400. Les conférenciers ont parlé aussi des six meilleurs types d’olives dont la célèbre « Sigoise » de Sig, ( Mascara) qui avait un énorme succès dans le monde, « Sévillane », de Séville et « la grecque.

Fazila Boulahbal

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