«Nous ferons une remontée substantielle aux législatives »

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Invité de la Radio chaîne III, hier lundi, Ahmed Ouyahia s’est, particulièrement, montré optimiste quant à ses prévision concernant le score que ferait sa formation aux Législatives de mai.

Il a, dans ce sens, affirmé sa certitude que son parti fera “ une remontée substantielle ”, lors de ces joutes, comparativement à celles de 2002, durant lesquelles il a perdu les deux tiers des sièges obtenus en 1997, a-t-il rappelé.

Sur les perspectives du RND post-élections législatives, Ouyahia, a sans surprise, réaffirmé son attachement au « programme présidentielle », mais aussi que sa formation demeurera au sein de l’Alliance, et ce, « pour les cinq années a venir ». S’agissant de son programme électoral, que le RND compte défendre durant la campagne, le secrétaire général du RND, a déclaré : « nous apporterons, lors de cette campagne, toute une série de propositions, notamment en matière de création d’emploi et d’investissement », dans le sens où il a réaffirmé la vision de son parti quant au développement de l’Algérie dont « le devenir ( ne devrait pas être) otage des recettes des hydrocarbures », a-t-il espéré.

Sur la même lancée Ouyahia, faisant certainement allusion à son rival, le FLN, a poursuivi que ses candidats mèneront campagne « sans populisme, ni attitude politique circonstancielle », dans la mesure où il s’est dit se refuser de « décevoir le peuple en montrant une ligne qui serait l’affichage d’une certaine hypocrisie ou d’une certaine démagogie par rapport à l’identité qui nous collait ». A propos des candidats indépendants, sur lesquels il avait déjà émis des réserves, quant à leur trop grand nombre, Ouyahia a déclaré qu’il ne contestait pas les listes indépendantes, sauf que à ses yeux « le pluralisme démocratique en Algérie doit tôt ou tard s’inscrire dans les normes universelles », a-t-il encore indiqué, expliquant son propos par le fait que « les députés doivent être élus sur la base d’un programme et avec la possibilité de les sanctionner à la fin du mandat, s’ils changent d’opinion », avant de citer l’exemple qu’il a qualifié de « kafkaien », d’une wilaya où 29 listes sont en lice.

Ahmed Ouyahia, sur la question du pôle démocratique né à la faveur de ces élections tout en estimant, qu’un rassemblement ou fusion des démocrates est une « démarche que nous saluons », a toutefois refuser d’y prendre part, ayant déclaré que nous n’y serons pas ».

Raison de cette démarcation, l’identité de sa formation qu’il situe en tant que « démocrate, (mais) nous avons des références nationalistes qui font que nous appartenons à l’une des trois familles politiques de la scène pluraliste algérienne qui pourrait trivialement s’appeler le pôle des démocrates, le pôle des nationalistes et le pôle des islamistes », selon sa classification.

Ouyahia assume-t-il toujours son côté « éradicateur », en dépit de son soutien à la réconciliation nationale ? Le secrétaire général du RND, a émis la nuance selon laquelle il est à la fois un « éradicateur du terrorisme » et « un réconciliateur », rappelant que ses convictions réconciliatrices ne datent pas d’aujourd’hui, puisqu’il a « fait partie de ceux qui sont allés en prison en 1994 discuter avec les chefs du parti dissous pour les amener à lancer un appel à l’arrêt du terrorisme ».

H.O.

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