Dans un stade qui a fait le plein, et comment pouvait-il en être autrement, la rencontre entre les “Rosinieri” et les Canaris a donné lieu à match très captivant. Pour plusieurs raisons, ce bras de fer entre les locaux, décidés à saisir l’état de fatigue des visiteurs pour avoir le dessus, et les poulains de Aït Djoudi ne pouvait passer sous silence : les 3 points qui valent leur pesant d’or ont été fortement courtisés par les Canaris, pour continuer sur leur chevauchée sauvage, notamment après avoir restitué le fauteuil à l’Entente de Sétif, mais également par les Algérois qui veulent piéger les Canaris pour rebondir et se donner bonne conscience vis-à-vis des supporters des Rouge et Noir.
C’est ainsi qu’on a pu voir une équipe de l’USMA entamer le match tambour battant avec à chaque occasion la résistance musclée des Kabyles pour les annihiler.
Mais à la 18’, sur un fauchage dans les 18 mètres, Herkat, encore lui !, offre un penalty en or aux Usmistes que Ghazi transforme magistralement. Les gradins explosent dans une ambiance dont seuls ces derniers détiennent le secret.
Cette légère supériorité des camarades de Amour leur a donné des ailes battant plus et mieux que celles des Canaris qui, la fatigue visible aidant, se mettent à s’emmêler les pinceaux. Plusieurs actions dangereuses sont venues contraindre Chaouchi à étaler toute sa classe pour garder sa cage. L’ambiance était électrique mais le résultat restait en l’état.
Une première mi-temps qui a permis de constater l’acharnement des Usmistes à freiner cette machine kabyle et de l’autre, des joueurs qui jouaient la peur au ventre. De retour des vestiaires, l’équipe kabyle, renforcée par l’entrée de Abdeslam, se mit aussitôt à attaquer dans l’espoir évident de renverser la vapeur.
Mais au lieu d’assister au retour en force des Jaune et Vert, ce sont plutôt les Usmistes qui en récoltent les dividendes en se créant une multitude d’occasions, dont plusieurs sont l’œuvre du diable de Ammour. Il fallait, si l’on devait se référer aux déclarations du coach kabyle qui, par ailleurs, connaît bien la maison Rouge et Noir, se rendre à l’évidence qu’il n’était guère aisé de s’imposer sur ce chaudron du stade Omar-Hammadi. Et ce ne furent pas des paroles en l’air. Ce pourquoi, une domination des locaux était d’autant plus évidente que le gardien de la JSK, Chaouchi, fut sollicité continuellement. Et que le jeu était plutôt dans la maison kabyle.
Ce qui est évident, c’est que jusqu’au dernier quart d’heure de jeu, les camarades de Zemamouche ont mené les débats et forcé les visiteurs à se retrancher dans leur fief. Ce n’était pas une image coutumière des Canaris mais c’était l’image que donnait cette rencontre que les Kabyles voulaient mettre à leur actif. Et pour cause ! Après une série de 12 victoires, il était difficile pour la JSK de trébucher sur cette pelouse où elle est appelée à recevoir le Coton Sport de Garoua dans le cadre de la champion’s League africaine.
Yanis Zafane
