Le double attentat suicide qui a secoué la capitale continue de susciter la réaction de certaines personnalités politiques nationales. En effet, Rédha Malek, président de l’Alliance nationale républicaine (ANR), a, dans un entretien à El Watan, d’emblée réitéré sa condamnation, et avec vigueur, des attentats terroristes de mercredi dernier à Alger. « C’est très grave dès lors que c’est la première fois, depuis le début du terrorisme, qu’un édifice de souveraineté est visé « , a-t-il déclaré. Pour l’ancien chef de gouvernement au début des années 90, ces deux attentats, d’une part, sont d’une exceptionnelle particularité, et d’autre part, il y a cette utilisation de kamikaze ou de bombe humaine.
« Ce qui est tout à fait nouveau chez nous, mais qui nous renvoie à ce qui se passe au Moyen- Orient « . Dans le même contexte, le responsable de l’ANR a réaffirmé que » tout cela montre que nous faisons face à un terrorisme qui tente de reprendre du poil de la bête, dopé en cela par la situation internationale et les évènements en Irak, en Palestine et en Afghanistan « . Interrogé sur la résurgence de ces actes terroristes au moment où les officiels parlent de retour de la paix et de réconciliation nationale, Rédha Malek, voit que » le laxisme, le déficit en vigilance, et le laisser-aller » sont des facteurs qui ont permis le retour de la violence et de ces actes barbares. Pour cela, le président de l’ANR a soutenu qu’il faut prendre de nouvelles mesures qui peuvent traduire de la fermeté et de la vigilance. Il s’agit, selon lui, de faire face à cette situation d’une manière sérieuse et ne tolérer aucun » laxisme » ni aucune » supercherie « . » C’est aux responsables de trouver de nouveaux moyens pour faire face à cette situation « , a-t-il suggéré. Et d’ajouter qu’ » il faudrait également que toute la classe politique nationale, que tous les citoyens dénoncent comme un seul homme ce phénomène « . Estimant que le terrorisme profite de la moindre défaillance de l’Etat, l’interviewvé, appelle implicitement à plus de rigueur et de cohérence pour la gestion des affaires du pays. » Ce sont des évènements trop importants pour qu’ils restent sans conséquence « , a-t-il estimé. A ses yeux, la bataille pour la survie de l’Etat doit continuer. » La consolidation d’un Etat républicain est un impératif fondamental si on veut sortir de cette ornière du terrorisme « , a-t-il conclu.
Nabila Belbachir