Une amère réalité

Partager

D’aucuns ne peuvent réfuter aujourd’hui que la déperdition scolaire reste un phénomène qui ne cesse d’aller crescendo, hélas ! En effet, ils sont innombrables ces jeunes élèves qui quittent les bancs des classes pour moult considérations. Du social à un système scolaire qui laisse sérieusement à désirer en passant par diverses autres raisons, les enfants qui quittent précocement l’école se comptent par dizaines au niveau de tous les cycles confondus.

Il faut dire aussi que l’exclusion des élèves par l’administration scolaire a une bonne part de responsabilité dans ce phénomène.

Ainsi, ce ne sont pas tous les enfants qu’on rencontre dans la rue, qui ont choisi de leur propre gré de quitter les bancs de l’école, une partie a été tout simplement “virée”. Et une bonne partie d’entre eux se trouvent tentés par les multiples fléaux sociaux qui les guettent, telles la délinquance, l’immigration clandestine ou tout simplement l’oisiveté, car, faut-il le rappeler, ce n’est pas la totalité de ces adolescents qui sont réinsérés dans le circuit de l’enseignement et de la formation professionnels. Bien plus dramatique, des cas d’enfants qui quittent l’école pour se diriger tout droit vers la vie active sont légion dans la région.

On en trouve des bambins de 16, 17 ans et parfois moins, “bosser” dans des chantiers, des cafés et restaurants… C’est dire enfin que pour l’heure, rien n’a été vraiment effectué pour juguler un tant soit peu cette déperdition scolaire dans cette contrée où l’analphabétisme demeure également une fatalité.

Lutter contre ce fléau ne devrait pas être seulement l’apanage des parents, les pouvoirs publics, les médias et le mouvement associatif doivent tous s’impliquer pour éradiquer ce vilain phénomène de société, qui ne fait qu’alimenter cette délinquance grandissante.

I. L.

Partager