Nedjma honore 10 chercheurs algériens

Partager

Seulement trois ans après son avènement sur le marché de téléphonie mobile, qui, faut-il le rappeler, connaît de rudes concurrences, Watania Telecom Algérie (WTA), qui commence à détenir des parts de plus en plus importantes dudit marché, a les coudées franches actuellement pour se lancer dans une nouvelle stratégie qui n’est autre que devenir une entreprise citoyenne.

C’est ce qui ressort de la déclaration d’André Halley, président-directeur général de cet opérateur, faite hier à l’hôtel Mercure, à l’occasion de la remise des prix à ceux qui ont contribué d’une manière positive et significative dans le domaine de la science.

Cette fête, s’inscrit dans la cadre da la célébration de la journée du savoir. Une journée, pour mémoire, qui correspond à la date du décès de l’un des plus grands bâtisseurs et penseurs les plus remarquables du 20ème siècle, et néanmoins, fondateur de l’association des Oulémas Musulman, à savoir Cheikh Abdel Hamid Benbadis. Et c’est autour d’un dîner, en présence des responsables de Nedjma, ainsi que quelques patrons de journaux, mais aussi du ministre de la Poste et des Télécommunications, Boudjemaâ Haïchour, que le cérémonial a été fêté. Ont pris part à cet événement, d’imminents professeurs dans divers domaines scientifiques. Emotions, joies, et surtout une pieuse pensée au Cheikh étaient lisibles, hier, sur les visages de tous les présents. Et pour cause, l’élite algérienne, qui, à n’en pas douter, ne s’attendait pas à ce qu’un opérateur de téléphonie mobile, leurs décerne des distinctions en guise de reconnaissance pour leurs efforts dans la promotion du savoir. Eux, qui se sont habitués à ce genre de cérémonie de la part de…la communauté scientifique, ainsi que des officiels. D’emblée, André Halley, a, avec une certaine fierté, déclaré que l’objectif assigné est de promouvoir la créativité et l’innovation, et surtout de valoriser le travail intellectuel et d’encourager la production scientifique dans toutes les disciplines. Dix chercheurs ont ainsi été primés, mais la onzième a été distribué, à titre posthume, à la famille Benbadis, qui a été représentée par une de ces descendante.

Dans son allocution de bienvenue, le boss de WTA, a indiqué que l’entreprise qu’il dirige “est une entreprise citoyenne, et elle a toujours soutenu et continue de soutenir les évènements et activités à caractères culturel et social” et d’ajouter au passage que Nedjma ambitionne de continuer davantage à marquer les dates symboliques célébrées par touts les Algériens. En effet, à travers cette cérémonie, cet opérateur qui est leader de l’innovation et du multimédia mobile dans notre pays marque, à sa manière, et de quelle manière ! sa participation active à la célébration des festivités de “ Youm El Ilm ”, et affirme, de facto, qu’elle n’est, non seulement, un opérateur de téléphonie mobile, mais aussi une entreprise citoyenne attentive à l’évolution de la société. La première personne à être honorée par Nedjma est la descendante du Cheikh. Vint ensuite le penseur algérien de renommée mondiale, spécialiste du dialogue des religions, des cultures et des civilisations, à savoir Mustapha Chérif. Auteur d’une centaine d’articles scientifiques et plusieurs ouvrages, celui-ci a tenu à affirmer que le seul combat qu’il faut mener, à l’heure des chocs des civilisations, est le dialogue entre les différentes religions.

Le trophée lui a été attribué par le ministre Haïchour. Ce dernier a saisi l’occasion hier, pour déclarer que seul la science peut combattre l’ignorance et l’inculture. “ Au moment où notre pays connaît des nouveaux attentats terroristes, étrangers à notre culture et civilisations, nous répondrons par le progrès scientifique et la lumière ” a-t-il souligné. L’imminent professeur kabyle en immunologie, qui est parmi les savants qui continuent de chercher à trouver un remède à la maladie du siècle, le sida, s’est vu, lu aussi, décerner un prix pour ses travaux. Il s’agit de Kamel Sanhadji. Visiblement ému, le directeur de recherche à Lyon, a déclaré que cette distinction, est perçue par sa personne comme un encouragement. Toujours dans le domaine de la médecine, les deux premiers spécialistes algériens de la greffe d’organes, en l’occurrence le Pr. Mohamed Drif, auteur de la première greffe rénale en Algérie, réalisée en 1986, et Mme Dahbia Hartani, professeur en ophtalmologie et de surcroît, chef de service au CHU Mustapha-Pacha qui a, elle aussi, réalisé avec succès la première greffe de la cornée à partir d’un cadavre, ont été aussi honorés par Nedjma. Du domaine médical à la technologie de l’information, d’autres chercheurs ont été également primés. Il s’agit, primo de Nouar Harzallah, titulaire d’un 3e cycle en technologie de l’information et de la communication de l’université de Montréal et vice-président de l’Association algérienne des fournisseurs d’accès à l’Internet, et de Hocine Hatem, docteur d’Etat en E-santé et E-gouvernement. En somme, cette louable initiative, n’a fait, selon les impressions des lauréats, qu’encourager à travailler au service de l’humanité, qui, cette dernière, a besoins d’eux et de leurs services. Ne dit-on pas toujours qu’au premier rang, siège le savoir ?

Salah Benreguia

Partager