l L’association des hémophiles de la wilaya de Béjaïa ne s’arrête pas de donner l’état critique où se trouve cette frange de malades contraints à un suivi médical strict et à un mode de vie restreint.
Ainsi la pénurie fréquente et tenace de cette maladie héréditaire et la défaillance dans la prise en charge des hémophiles figurent parmi le lot des problèmes que vivent ces malades dont la majorité sont des illettrés et de surcroît sans ressources. Pour Hocine Fetmouche en sa qualité de président de la dite association “Il y a un seul médecin hématologue au niveau de l’hôpital de Béjaïa qui assure le suivi de nos nombreux malades avec quelquefois le concours de certains médecins privés qui acceptent de nous assurer des consultation”.
Quant au traitement obligatoire constitué de produit injectable un facteurs 8 et 9, notre interlocuteur souligne qu’il fait plusieurs fois défaut dans les hôpitaux qui l’offrent gratuitement aux hémophiles. “Il sont rares que nos malades qui prennent leur dose nécessaire qui est de 1000 unités pour chaque 8 heures” ajoute le représentant des hémophiles qui juge en outre que “ chaque hémophile doit voir son quota chez lui et se traite à la façon des diabétiques afin d’éviter les pénibles déplacements vers les hôpitaux”.
Sachant tout de même que le traitement de l’hémophilie est onéreux (8 000 à 10 000 DA la boîte et de surcroît importé de l’étranger, l’association des hémophiles de la wilaya de Béjaïa lance un appel à toute âme charitable à venir en aide à ses malades pour qu’ils puissent affronter ce sort qui leur est imposé. Ainsi, pour permettre d’achever les travaux de construction de leur siège qui servira de lieu de rencontre et d’adresse exacte des hémophiles l’AAH de Béjaïa lance un appel pressant aux entrepreneurs, pouvoirs publics et autres, pour d’éventuelles assistances.
N. T.
