»Libre choix aux délégués »

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L’invité des ondes de la Radio nationale Chaîne II, le porte-parole du Mouvement citoyen des archs, a vraisemblablement joué à l’équilibriste entre ceux qui se sont investis dans les listes de candidatures pour les législatives du 17 mai et ceux qui s’y opposent, arguant la violation du code d’honneur qui stipule à juste titre, ne jamais utiliser le mouvement à des fins politiques ou personnelles. Abrika qui brandit le principe du  » libre choix  » adopté par le Mouvement citoyen depuis 2005, à la faveur du dialogue amorcé avec les pouvoirs publics, dira qu’une charte citoyenne est en cours d’élaboration pour la soumettre à tout ceux qui se présenteront aux législatives en vue de soutenir l’application de la plate-forme d’El-Kseur. Revenant sur le dialogue pouvoir-archs, le porte-parole des négociations affirme qu’un décret a été signé par le Président pour la création incessamment de l’Académie algérienne de la langue amazighe. En outre, une chaîne de télévision berbère qui commencera à diffuser 6 heures par jour sera aussi lancée. Il déplore que la mise en œuvre de la plate-forme d’El-Kseur n’ait concerné que 20% des revendications, en reconnaissant qu’il faut une vingtaine d’années pour son application effective.  » Nous avons signé l’accord de mise en œuvre de nos revendications avec les représentants de l’Etat et il appartient à ces derniers de respecter les engagements « , affirme-t-il. Il déplore en outre, le non-jugement des gendarmes coupables d’exactions et d’assassinats des dizaines de jeunes pendant le Printemps noir.

Sur l’insécurité dans la région de Kabylie, Abrika dira que c’est un phénomène national et que  » les archs ont toujours fait face aux mafias locales que ce soit dans le foncier, les lieux de débauche ou encore le trafic du sable « , mais a-t-il poursuivi, l’Etat doit garantir la sécurité des citoyens par un traitement plus large de la question sans passer par le retour des gendarmes.

A la question des derniers attentats meurtriers terroristes perpétrés à Alger, le délégué des archs renvoie la question à la politique prônée par le pouvoir depuis l’Indépendance en faveur d’une islamisation de la société, ceci en proposant de réformer les différentes politique en s’attaquant de prime à la réforme du système éducatif et celui de l’Etat, notamment en séparant le religieux du politique.

Yassine Mohellebi

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