Le MAK rate sa marche, le MCB sur le terrain

Partager

Ferhat M’henni, porte-parole du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), qui a appelé à une marche en ce double anniversaire, n’a pas eu l’écho escompté.

Le Directeur de la culture, Ould Ali El Hadi, de son côté, a concocté un riche programme d’animation scientifique, que ce soit au Théâtre communal ou à la Maison de culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, en collaboration avec le mouvement associatif de la wilaya. Donc pour la marche du MAK, tenue ce jeudi, seulement 100 personnes, toutes membres de son mouvement, ont répondu à l’appel consacré strictement à la revendication autonomiste kabyle. L’esprit des marches en cette période d’avril depuis 1980 a été de revendiquer la diversité culturelle en Algérie et la reconnaissance de la langue amazighe dans ses dimensions nationale et officielle. Le MCB, en charge de ce cahier revendicatif et l’ensemble des militants de la cause inscrivent cette dynamique dans l’Algérie démocratique une et indivisible et dans une Kabylie prospère. L’appel à la marche en cette date symbole avec un dévoiement politique de la quintescence et de l’essence même de la cause identitaire, a réservé un cuisant échec à ses promoteurs. Le MCB originel des années 80, qui a donné naissance au Mouvement citoyen dans l’évolution historique et politique de la région ne s’est jamais dérobé de sa conviction de dynamique nationale qui intéresserait tous les Algériens. La commémoration du 20 Avril, cette fois-ci, a rompu avec la logique de confrontation depuis l’intégration de tamazight dans la Constitution et le besoin urgent pour les animateurs du MCB de se pencher sur sa promotion à tous les niveaux, à la production mais surtout à doter la langue et la culture amazighes d’un substrat scientifique, à même de les pérenniser et de les rehausser, à l’exemple des colloques, des séminaires, des journées d’étude, qui se tiennent à l’université ou à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, ou encore l’effort permanent du HCA.

Brahim T.

Partager