»Un chiffre d’affaires de 46,5 milliards »

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Lors d’un point de presse consacré au bilan de son secteur durant l’année 2006, le secrétaire permanent du Conseil national des assurances (CNA), M. Abdelmadjid Messaoudi a estimé que la part de marché des nouvelles compagnies d’assurances  » devient de plus en plus importante même si le chiffre d’affaires global demeure dominé par les entreprises traditionnelles « . Celles-ci, créées en 1995, dans le cadre de la réforme du secteur des assurances, comptent non seulement des sociétés publiques spécialisées telles la Compagnie des assurances des hydrocarbures (CASH) et la Compagnie d’assurance et de garanties des exportations (CAGEX), mais aussi les compagnies privées. En chiffres, le taux détenu par ces dernières, atteignait 32,08% en 2006 (contre 30% en 2005), soit 14,9 milliards de DA, contre 31,6 milliards de DA pour celles dites traditionnelles, à savoir la SAA, CAAR, CAAT et CNMA.  » Cet élargissement relatif des parts de marché de ces nouvelles compagnies est dû en grande partie au poids pris par la compagnie CASH dans les risques industriels notamment dans le secteur des hydrocarbures « , a-t-il expliqué. Pour ce qui de l’assurance  » incendies accidents- risques divers « , (IARD), sa part de marché est représentée par 44,6% du chiffre d’affaires global, soit 8,1 milliards DA, et ce, pour la période 2006. Un chiffre réalisé toujours par ces nouvelles compagnies. Tandis que les traditionnelles engrangent plus de 55 %, soit 10,1 milliards DA). S’agissant de l’assurance de transport, c’est la même tendance qui a été enregistrée, à savoir une courbe ascendante en terme de chiffre d’affaires. En effet, selon l’orateur, 33%, soit 1,4 milliard de DA sont enregistrés par ces nouvelles sociétés. Ce qui signifie, renchérit le conférencier, que les nouvelles compagnies d’assurances s’orientent de plus en plus vers les gros clients et les gros risques. En somme, le secteur des assurances, toutes branches confondues, connaît un chiffre global, pour l’exercice écoulé de 46,5 milliards de DA contre 41,2 milliards de DA en 2005, soit une augmentation de 12,8%.  » Les assurances automobile et IARD, ont dégagé, elles, seules, les meilleurs résultats avec respectivement 45,3 % (21 milliards de DA) et 37,9% (17,6 milliards de DA) de la production globale du secteur « , a précisé M Messaoudi, qui indiquera au passage que la branche d’assurance automobile bénéficie de la progression des prescriptions accompagnant les crédits bancaires octroyés pour l’achat de véhicules, ce qui a, par ricochet, poussé celle-ci à avoir une amélioration relative des ses résultats. Contrairement au risque agricole, qui a connu, au courant de l’année 2006, une baisse de 22,8%. Une baisse justifiée, par l’animateur de la conférence par le non-renouvellement des contrats chez les agriculteurs par manque de moyens financiers pour la relance de leur campagne agricole et par la suspension du système de couverture public des calamités agricoles.

Salah Benreguia

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