Débrayage au CHU de Tizi Ouzou

Partager

Conjointement signé, l’appel à la journée de protestation du CHU de Tizi Ouzou, mardi par les deux syndicats SAT (Syndicat international de travailleurs) et le SAP (Syndicat algérien des paramédicaux, pour dénoncer “le mépris et le manque de considération” que manifeste le DG du CHU à son personnel et ce, suite au refus de réceptionner les correspondances des deux syndicats. Ces correspondance dénoncent les anomalies de fonctionnement du CHU ces derniers temps, tel que stipulés dans la plateforme de revendications socioprofessionnelles. Dans un communiqué rendu public par les deux syndicats, il est à noter que “cette situation confuse nous inquiète au plus haut point eu égard à l’absence d’interlocuteur à même de répondre aux préoccupations des travailleur et aux exigences du service public” enchaînant que le désordre qui règne au sein de l’établissement “est généré par une mauvaise gestion obéissant à des considérations d’appartenance où les compétences et les bonnes volontés sont marginalisées”. A sa désignation comme DG du CHU, le Dr Mansour, était soutenu par tous les travailleurs, la fracture a commencé avec ce conflit qui, selon les témoignage des membres du syndicat, a connu une aggravation avec la fermeture totale inexpliquée des services d’ORL et d’ophtalmologie depuis décembre 2005 et partielle d’autres services, alors qu’un grave conflit oppose les syndicalistes au chef de service général.

La prime de rendement octroyée trimestriellement, revendiquée par les travailleurs dans leur fiche de paie mensuelle, fait partie des griefs retenus contre le DG du CHU. “Cette façon d’octroyer la prime de rendement sanctionne beaucoup plus les travailleurs à bas salaires, comme les agents de service, les ouvriers professionnels et les administratifs” ont laissé entendre les travailleurs et les syndicalistes lors du rassemblement organisé devant le siège de la direction générale du CHU. Sur décision de la DG, le maintien d’un seul portail ouvert, pendant que deux autres restent fermés, est vigoureusement dénoncé par les syndicalistes au vu des désagréments d’encombrements crées. Le plus grave et interrogatif constat, est la fermeture totale ou partielle de plusieurs services, pour motif de travaux qui n’en finissent jamais. Les malades sont les premiers à en payer les frais, et recourent dans plusieurs cas aux consultations chez les privés, en dépit de leur faible et dérisoire bourse. Les travaux de rénovation lancés par la direction paralysent totalement les services d’ophtalmologie et d’ORL, fermés depuis décembre 2005, alors que ceux d’endocrinologie et de chirurgie viscérale ne sont opérationnels que 50% de leurs capacités. Le service des urgences, de pédiatrie délocalisé du rez-de-chaussée vers le deuxième étage, n’est guère une solution pour aider les malades évacué en l’urgence. les deux syndicats déterminés à ne pas courber l’échine, ont, pas ailleurs, élaboré une plateforme de revendications sociprocessionnelle, dans laquelle la gestion des carrières des personnels, l’applications de l’indemnité de la performance professionnelle, le retour au mode de paiement mensuel de la prime de rendement, la réouverture de l’annexe de la formation paramédicale, le programme de la formation continue, sont les points nodaux soulevés. En sus de la journée de protestation d’hier, les syndicats comptent rendre public un préavis de grève cyclique qui entrera en vigueur la semaines prochaine. Les 02 et 03 mai prochains, sont retenues comme journée de protestation et la semaine qui suivra (13-14 15 mai), le CHU sera en grève, puis reprendra le cycle de grève de quatre jours : les 20-21-22-23 mai, la coordination des deux syndicats entend par ces actions, maintenir une pression permanente sur la direction générale du CHU pour imposer “le respect du dialogue avec le partenaire social et les textes régissant le droit à l’exercice syndical, la prise en charge des problèmes posés et la prise de décision comme mesure administrative à l’encontre du médecin-chef de la chirurgie viscérale afin de stopper les dérives.”

Khaled Zahem

Partager