Le Conseil de l’Europe a organisé hier et pour deux jours à Strasbourg une conférence internationale sur les causes du terrorisme, en présence de 250 participants, dont des experts de 46 Etats membres du Conseil de l’Europe et des représentants d’institutions et ONG internationales.
A cette occasion, l’Alliance des Civilisations, le Club de Madrid, la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix essayeront de décortiquer ce fléau mondial et chercher des réponses nouvelles pour lutter contre le terrorisme.
La conférence, intitulée « Le terrorisme pourquoi ? », s’articulera autour de trois thèmes principaux, notamment « la recherche d’un équilibre entre l’intégration et le respect de la diversité culturelle » en Europe, et « les raisons de la propagation du terrorisme et les mesures préventives ».
Organisée à l’initiative du Comité d’experts sur le terrorisme (CODEXTER) du Conseil de l’Europe dont le programme s’inspire de la Stratégie antiterroriste mondiale de l’Organisation des Nations unies, cette conférence internationale a été animée par le secrétaire général du Conseil de l’Europe, M.Terry Davis.
Ce dernier a estimé que face à ce fléau mondial « il y a deux grosses erreurs à ne pas commettre : tenter de justifier et sous-estimer ce phénomène complexe qu’est le terrorisme ».
En effet, le SG de la plus ancienne institution européenne qui regroupe 46 Etats jugera que seule une approche globale peut permettre de le combattre et précisera que même si la condamnation et la répression sont essentielles, cela demeure suffisant pour une solution à long terme. Il ajoutera que la communauté internationale devra oeuvrer contre l’installation des conditions qui aident les terroristes à recruter pour leur cause criminelle qu’ « il serait tout aussi dangereux de faire porter l’accusation de terrorisme sur tel ou tel groupe ethnique ou religieux, car c’est précisément ce que veulent les terroristes ». Il indiquera également que la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention du terrorisme entrera en vigueur en juin 2007 pour contribuer à la recherche d’une « réponse plus efficace » au terrorisme.
H.H.