Il faut être le dernier des sous-doués pour croire au subterfuge de la Ligue nationale de football à propos des raisons du report du match devant avoir lieu ce vendredi au stade d’El–Harrach entre la JS Kabylie et le CA Batna. En effet, si les motifs évoqués par la LNF pouvaient » tenir la route « , alors pourquoi on n’a pas reporté les autres rencontres programmés dans la capitale. Ensuite, on se demande comment un match de football pouvait faire de l’ombre à un meeting d’un des candidats en lice pour les législatives sachant pertinemment que l’un n’empêche pas l’autre. Pourquoi la JSK et pas un autre club qui doit subir les manigances de la Ligue nationale alors qu’il y a quelques jours le président de cette structure jurait sur tous les saints qu’aucune équipe ne sera défavorisée en cette fin de saison.
Par ailleurs, l’affaire concernant les réserves du CRB à l’encontre du joueur Herkat dont le premier verdict de la LNF a été rejeté par les deux parties a, également connu un report pour la journée de dimanche prochain. Ces deux reports décidés durant la même journée d’hier, cachent immanquablement, une volonté de la Ligue et de ceux qui tiennent les ficelles de mijoter un plan dont les desseins ne vont sûrement pas dans l’intérêt des Kabyles.
Pourquoi la Ligue nationale qui savait pourtant depuis une semaine que le match allait avoir lieu à El-Harrach tout en n’ ignorant pas le programme des meetings lorsque ceux-ci sont programmés dans les stades de football, n’a-t-elle pas pris les dispositions nécessaires pour le programmer ailleurs ? Non, mille fois non, il y a tentative délibérée de la part de ceux qui refusent que la JSK garde le titre. Par ailleurs pourquoi avoir reporté au lieu de délocaliser le match dan un stade non concerné par les bains de foule à connotation politique. Une éventualité qui aurait donné du crédit à ce motif que nous refusons grandement d’en tenir compte.
Toutes ces agitations, noyées dans les effluves de la combine vont à contre-courant des propos de Ali Malek qui, dans son intervention devant les journalistes, voulait faire croire que la Ligue est neutre, souveraine et surtout équitable.
Quand nous écrivions le lendemain de la conférence de presse que ce monsieur n’a pas convaincu les présents quant à sa maîtrise des choses de la Ligue, on était persuadés de ce que nous faisions. Aujourd’hui, acculé probablement par le cours des événements, il nous confirme son impuissance à succéder à Mecherara. Cela aussi nous le savions lors de son « élection. »
Yannis Zafane
