Le parent pauvre

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Tout compte fait de la situation des structures de la jeunesse au niveau de la daïra de M’chedallah, où de nouvelles infrastructures ont vu le jour récemment, ce secteur demeure le parent pauvre vu les insuffisances qui le caractérisent.

L’on a déjà traité dans ces colonnes de plusieurs carences portant un grave préjudice à l’activité de jeunes, mais surtout d’avantager une déliquescence dont les retombées ne seront que néfastes et dont la victime n’est autre que la frange juvénile livrée à elle-même. Ce qui n’a pas manqué, d’ailleurs, d’avoir pour conséquence la prolifération sans cesse croissante des différents fléaux qui guettent les jeunes et plus particulièrement les plus jeunes.

C’est là un état des lieux qui laisse perplexe, surtout que les responsables du secteur au niveau de la wilaya semblent ignorer tout bonnement cet état de fait, se cloîtrant dans leurs bureaux sans bouger le petit doigt. Si on se limite aux seules infrastructures existantes au niveau du chef-lieu de daïra, la maison de jeunes en particulier est même dépourvue de l’énergie électrique depuis belle lurette, devenant ainsi inopérante. Il en est de même pour le tout nouveau CSP qui lui aussi est dépourvu d’électricité. Quant au centre culturel, et cela semble se généraliser aux autres centres du genre se trouvant dans les localités avoisinantes, ils sont tout bonnement abandonnés aux aléas du temps pour ne recevoir presque personne, vu l’absence d’encadrement à leur niveau.

Ceci dit, cette région semble parmi les éternelles oubliées des autorités compétentes et la jeunesse se trouve par ce fait livrée à un quotidien des plus morose.

La conséquence est qu’il n’y a presque aucune initiative dans le sens d’encadrer cette frange de la population. Sinon, comment expliquer que cette région ne

dispose même pas d’une auberge de jeunes au moment où elle est considérée parmi les plus riches du point de vue culturel et touristique.

Ce qui fera dire à un jeune de la localité de M’Chedallah que «Maillot est encore à l’air du colonialisme où les citoyens sont acculés à une sorte d’indigénat qui relève d’un autre temps» avant d’ajouter que «notre culture locale est très riche avec une variété de facettes mais rien ne se fait pour la préserver puisque les jeunes sont livrés à la rue sans aucune prise en charge ou orientation».

L. K.

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