“Nous incarnons le renouveau de la politique”

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Une conférence-débat a été organisée ce jeudi, entre 14h et 16h30 dans la salle El Kaïd de ce centre urbain.

Minute de silence à la mémoire des victimes des attentats à l’explosif ayant ciblé le Palais du gouvernement le 11 avril dernier. Puis juste après, l’orateur a fait une brève rétrospective sur les combats menés par les Dellyssiens tant contre le colonialisme que contre l’intégrisme ravageur avant d’expliquer qu’“il est là dans cette ville, pour lui porter le message du pôle démocratique et républicain”. Un pôle constitué de l’ANR, l’UDR et une aile du MDS dirigée par Ali Hocine. Et plus important encore, a-t-il souligné, ce pôle reste ouvert aux républicains avec comme premier indice de sa bonne foi, sa création, la veille de ce week-end, de la coordination républicaine en présence d’illustres personnalités politiques nationales. Les représentants locaux de ce mouvement ont voulu, donc, aller tout d’abord à la rencontre des Dellyssiens. Leur dire : “Nous sommes avec vous” ! Main fraternelle tendue en direction de cette contrée jusque-là enclavée, marginalisée en dépit de ses richesses inestimables. Faisant le bilan de la gestion des précédents élus — à tous les niveaux —, l’orateur a relevé que “pratiquement, rien n’a été fait pour développer cette contrée”.

Un exemple et non des moindres : inscrits depuis 17 ans, deux projets d’investissement en matière de tourisme, l’un à l’est et l’autre à l’ouest de la ville, demeurent en souffrance. La contrée est livrée à l’abandon, alors qu’elle recèle d’importantes potentialités agricoles et halieutiques, a-t-il encore ajouté. Et l’orateur de se faire l’écho des différentes préoccupations de la population, notamment celle des douars environnants. N’est-ce pas l’illustration de l’échec de la gestion des précédents élus ? Dans la perspective du rendez-vous électoral du 17 mai 2007, l’orateur explique sagement à l’assistance que le mouvement dont il se réclame, celui du nouveau pôle démocratique, “se démarque de ces élus à l’APN qui votent par procuration des projets portant sur l’intérêt général”.

De telles pratiques politiques et d’autres encore comme celles des partis où les têtes de liste marchandent leur “poste” à prix fort, causent irrémédiablement la régression de toute région du pays. L’alternative proposée s’articule tout d’abord autour de la réforme bancaire et le règlement du problème du foncier pour encourager les investisseurs. Réformes également de la justice, du système de santé et du secteur de l’éducation. L’orateur indiquera, dans la même optique, la nécessité de s’en tenir au week-end universel, indiquant à juste titre que chez nous, à la différence de la grande majorité des nations, il n’y a que trois jours de travail par semaine. Ces thèmes socio-économiques auxquels s’ajoutent la question de l’émancipation de la femme rurale, la révision du statut de la fonction publique, la sécurité sociale, le développement du secteur halieutique, la restauration de la Casbah de Dellys, la poursuite de la prise en charge des sinistrés du 21 mai 2003 ont été lors du débat largement explicités sous l’angle de la “politique autrement”. Un principe cher au pôle démocratique et républicain. La population locale n’a-t-elle pas tout intérêt à voir ce projet concrétisé ? “Votez pour nous, car nous incarnons le renouveau de la politique tant attendu”, a assuré Moussa Belkacem.

Salim Haddou

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