La raison est à lier à la grève décidée par le SNPSP pour les journées des 6,7 et 8 mai prochain. Hier, les syndicalistes se sont présentés, en début d’après-midi, devant ledit tribunal. Cependant, la démarche du ministère est le moins que l’on puisse dire intrigante.
En effet, au moment où le département de Amar Tou a fait un appel du pied aux animateurs autonomes du même syndicat pour une réunion de concertation pour aujourd’hui, celui-ci, à la surprise générale, actionne la machine judiciaire pour tenter de ramener les syndicalistes à surseoire à leur action de protestation. Contacté pour nos soins, M. Merabet, secrétaire général du SNPSP a considéré » absurde » comme moyen la démarche du ministère de la Santé, après avoir exprimé sa » dénonciation la plus totale » » Il y a une absence de bonne volonté au niveau du département de la santé. C’est une manière maladroite. C’est malheureux, cette manière d’agir « , s’est-il insurgé en commentant la décision de les ester en justice. Il a affirmé qu’un préavis de grève a été déjà déposé, il y 15 jours, le 21 avril dernier, auprès des ministres de la Santé, de la Réforme hospitalière et celui du Travail et de la Sécurité sociale. De son point de vue, le droit de grève est un droit consacré par les textes de la Constitution.
Une manière de signifier que le représentant de Belkhadem est en train de fouler aux pieds l’esprit de ce droit inaliénable. Prié de dire si le SNPSP va surseoir à son mouvement de grève, notre interlocuteur a estimé que pour le moment (hier, ndlr) le syndicat est préoccupé par cette action en référé, ajoutant que le syndicat est confiant en la justice algérienne. Pour mémoire, le syndicat des praticiens de la santé publique, revendique, entre autres, l’élaboration et la promulgation du statut particulier du praticien de la santé publique, la revalorisation de la prime de documentation, l’élargissement du temps complémentaire pour le praticien généraliste, l’octroi de primes de rendement et d’encadrement, la généralisation de la prime de contagion et l’octroi de la prime de zone pour les 13 wilayas enclavées, l’octroi de logements de fonction à l’exemple des autres corps de la Fonction publique et la levée des écueils à l’exercice syndical.
Hocine Lamriben