La situation de l’emploi en Algérie en revue

Partager

La 11e réunion régionale africaine de l’Organisation internationale du travail (BIT), qui se déroule actuellement dans la capitale éthiopienne, Addis-Abéba, a été une occasion pour les représentants de la tripartite gouvernement-patronat-syndicat, pour présenter les réformes structurelles et la situation de l’emploi en Algérie. La délégation algérienne, intervenant, dans le débat sur les politiques nationales de l’emploi, a passé au peigne fin, toutes les réformes structurelles engagées par notre pays, dont le but est de d' » enrichir le cadre réglementaire et d’améliorer l’environnement du travail. »

C’est ainsi que M. Fodhil Zaïdi, directeur du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, a fait part de l’expérience algérienne et des efforts en cours en matière de réformes. En effet, il relève, d’une part, la mise en place, depuis 2001, d’un plan d’aménagement des infrastructures de base, et d’autre part, la mise en œuvre du Programme de soutien à la croissance économique (PSRE, 2001-2004), mais aussi le programme complémentaire de soutien à la croissance économique 2005-2009, qui prévoit, d’ailleurs, la création de 2 millions d’emplois sur cinq ans. Au passage, le représentant du gouvernement a mis en exergue l’accord de tous les partenaires économiques et sociaux, signataires du dernier Pacte national économique et social, pour favoriser la création de nouvelles entreprises et préserver celles existantes.

A ce propos, il dira que  » l’Etat Algérien, s’est engagé à assainir le climat des affaires à travers notamment, la simplification des procédures fiscales, la réduction des charges fiscales en faveur des employeurs et la résolution du problème du foncier, en vue de la création de nouvelles entreprises « . Le gouvernement, enchérit-il, a promulgué en 2006 une loi prévoyant des abattements de charges en faveur des employeurs qui créent des emplois durables d’un an et plus. Sur un autre registre, le représentant dans notre pays, a fait savoir que des efforts de rénovation du Code du travail sont en cours, en vue de l’adapter aux mutations économiques et sociales, tout en veillant à la préservation des droits des travailleurs.

Il a, d’ailleurs affirmé que dans la cadre des privatisations d’entreprises publiques,  » une clause portant préservation des postes d’emploi est incluse dans les contrats de cessation « .  » Les employeurs se sont engagés à investir dans les secteurs créateurs de richesses et générateurs d’emplois, tout en veillant au respect de la législation sociale et à l’élévation du niveau de qualification des travailleurs « , a-t-il poursuivi.

La même source, a souligné la volonté des représentants des travailleurs à contribuer à la préservation de la stabilité du climat social, et, par ricochet, à œuvrer pour l’accroissement de la productivité et à lier l’évolution des salaires aux performances de l’économie, en général, et aux résultats de l’entreprise, en particulier. Pour mémoire, La délégation algérienne à la réunion du BIT, était conduite par l’ambassadeur d’Algérie en Ethiopie, M. Nouredine Aouam. Elle comprenait, outre M. Zaïdi, M. Djelloul Sahari, vice-président de la Confédération algérienne du patronat, Mme Fatma Agli, vice-présidente de l’Association des entrepreneurs femmes (SEVE) et M. Tayeb Louati, conseiller à l’Union générale des travailleurs algériens.

Salah Benreguia

Partager