La paisible localité d’El Adjiba qui vit au rythme d’un calme plat, a connu une fin de semaine agitée. En effet, un groupe de jeunes en colère, a obstrué l’axe de la RN5 traversant cette localité avant de lancer quelques jets de pierre en direction du nouveau siège de la mairie. Cet état d’irritation s’est manifesté lorsque le premier responsable de la commune est intervenu dans la démolition des seize baraques construites sans autorisation préalable par ces jeune contestataires. Il y a lieu de rappeler que ce conflit ne date pas d’aujourd’hui mais plusieurs mois se sont écoulés depuis qu’un bras de fer a été engagé entre ces deux parties.
Ayant refusé de surseoir à leur décision de bâtir ces locaux de fortune dans cet espace, le maire a pris la décision d’entamer une procédure judiciaire à l’encontre de ce groupe. Suite à cela, le tribunal de Bouira a rendu le verdict en faveur de l’administration et par ricochet, la démolition est alors ordonnée par le juge.
Les jeunes traduits devant la justice qui ont laissé alors leurs baraques en l’état, ont mal digéré le geste de leur président et ont tenté de l’empêcher de poursuivre l’opération de démolition. Ces derniers ont, selon leurs propos, exigé de leur interlocuteur le jugement établi par le tribunal de Bouira.
Le dialogue informel a vite tourné au vinaigre et toujours selon les informations recueillies, les protestataires ont demandé une entrevue avec le président pour chercher les voies et moyens à mettre en œuvre à même de satisfaire cette catégorie de citoyens.
Cependant, l’excitation et d’angoisse ont prévalu sur la sagesse, la rencontre n’a pas eu lieu et c’est la violence qui s’est installée.
De la fermeture du siège de l’APC et l’enregistrement des graffitis sur les murs de l’édifice, les contestataires ont obstrué la route près d’une heure durant. Et ce n’est qu’après l’intervention des sages de la localité que la situation s’est rétablie. Notons par ailleurs que les jeunes touchés par cette mesure nous ont appris que le premier responsable de la commune a déposé une plainte contre un des leurs l’accusant de fauteur de troubles.
Ces derniers nous affirment qu’ils ne sont pas prêts de baisser les bras devant la singularité d’un cas.
Ils avouent avoir tous participé à la fermeture de la route ainsi qu’à d’autres actions !
Enfin, pour en savoir plus sur cette situation conflictuelle toutes nos tentatives de joindre la partie adverse ont été vaines. Nous y reviendrons pour plus de détails dans notre prochaine édition.
M. Smaïl
