Les comités de village dénoncent la répartition

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La commune d’Aït Khelili, relevant de la daïra de Mekla, a bénéficié dans le cadre des PCD (Plans communaux de développement) exercice 2007, d’une enveloppe de l’ordre de 4,2 milliards de centimes.

Néanmoins, les espoirs portés sur cette subvention par les 13 000 habitants qui vivent dans cette commune risquent de s’amenuiser voire même se dissiper.

A l’origine de ce scepticisme, les “surprises” portées sur la liste des projets retenus pour l’exercice en cours. Cette liste publiée, il y de cela deux semaines, est jugée par d’aucun de disproportionnée.

Cette répartition a entraîné un vent de contestation et de dénonciation chez la coordination des comités de village de cette commune. En effet, cette coordination, qui regroupe les comités de village de cette localité, s’est réunie à deux reprises la semaine dernière pour débattre de cette question et elle est sortie avec des décisions pour le gel de la délibération portant approbation des PCD 2007 et par la suite le retour à une répartition juste et équitable de cette enveloppe.

De prime à bord, cette coordination a jugé utile de dénoncer cette “injustice” devant le P/APC de leur cité avant de porter leurs revendications devant le chef de daïra.

Cette coordination s’est entretenue avec le P/APC Aït Khelili et le chef de daïra de Mekla. Néanmoins, des membres de ce comité rencontrés récemment, ils semblent qu’ils sont sortis non convaincus de leurs deux entrevues respectives. C’est pourquoi la coordination revient à la charge et a adressé une lettre à monsieur le wali de Tizi Ouzou lui demandant son intervention dans cette affaire. Cette lettre a été expédiée avant l’audience sollicitée pour cette semaine entre cette entité et le premier responsable de la wilaya, à qui les comités de village d’Aït Khelili demandent l’intervention dans cette affaire.

Dans cette lettre, dont nous détenons une copie, la coordination en question dénonce la décision prise par l’exécutif communal : “Nous dénonçons de la manière la plus forte cette pratique inhabituelle qui a eu comme résultat la marginalisation de la majorité des villages”, lit-on dans cette missive, par laquelle les rédacteurs espèrent voir le wali rétablir l’équilibre entre les différents villages de la commune qui selon l’écrit transmis au wali “présentent le même niveau de développement”.

Aussi par le biais de cette lettre, la coordination des comités de village d’Aït Khelili rappelle au wali l’urgence de son intervention car “actuellement la situation pouvant conduire à des actions incontrôlées des populations lésées est à craindre”, peut-on lire dans le document signé par les représentants des différents comités de village.

Cette montée au créneau, est justifiée par les membres de comités de village par leur non satisfaction suite à la répartition des projets PCD dont a bénéficié leur commune. Ils jugent injuste que cette “manne” de 4,2 milliards attribués à leur commune soit distribuée de la sorte et sans prendre attache avec les comités pour qu’ils signalent les projets qu’ils estiment prioritaires et de grande utilité, c’est pour cela qu’ils dénoncent solennellement le critère selon lequel l’ordre de priorité a été établi dans le choix des projets.

Ils s’interrogent comment des villageois pataugent dans les eaux usées en l’absence de réseaux d’assainissement et leurs responsables municipaux préfèrent opter pour le “dallage des chemins” et la “réalisation de caniveaux”, sans parler du fait qu’elle a réservé le tiers de l’enveloppe au bitumage d’une piste que l’APC aurait pu faire le forcing et de l’inscrire dans les Plans sectoriels de développement ou dans des travaux publics et de réserver sa manne à d’autres projets plus utiles et plus urgents.

La coordination se veut une force d’union et elle refuse d’être traitée comme problème pour tel ou tel village, c’est ce qu’ont déclaré les rédacteurs de la requête à la fin de leurs travaux.

L. M.

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