Du jamais vu depuis plus de 40 ans ! affirment les citoyens âgés de M’chedallah, D’anciennes sources superficielles dénommées en kabyle “Ounfoug”, taries et asséchées depuis plus de trente (30) ans, dont même les emplacements ont complètement disparu, se sont subitement réveillées et se remettent à couler et cela en raison d’une pluviométrie exceptionnelle depuis ces trois derniers mois et des importantes chutes de neige des trois dernières années (2005, 2006, 2007).
Toutes les nappes d’eau souterraines ont doublé de volume pour celles de la campagne particulièrement la partie nord du territoire de la daïra de M’chadallah, tous les ravins, ruisseaux et rivières sont en crues pour certains impossibles à traverser à gué tel que l’oued Sahel ou Assif Assemadh, quand à Assif levâal, Assif Ouakour et Assif Rana, leur débit est si important qu’il a recouvert leurs anciens lits c’est dire l’importance de ces crues qui d’après toujours les personnes âgées dureront jusqu’à fin juillet.
Ainsi des milliards de mètres cubes d’eau se perdent sans qu’aucun profit n’en soit tiré. L’exploitation de ces énormes quantités dans l’agriculture serait d’un apport considérable et influerait positivement sur le niveau de vie de plus de 80 % de la population d’une daïra à vocation agropastorale, une région dont le territoire comporte plus d’une dizaine d’endroits qui remplissent toutes les conditions nécessaires et indispensables pour l’aménagement de retenues collinaires où seraient exploités des milliers d’hectares de terre fertile, ce qui pourrait facilement aboutir à l’autosuffisance alimentaire.
Les anciens gardent en mémoire le rendement d’une partie seulement de ces terres du temps où elles étaient cultivées par les colons français, une période pourtant où la technologie n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui.
En attendant que l’on daigne se pencher sur ce créneau pour le revaloriser, l’eau continuerait à couler…inutilement sous les ponts et même sous les …pieds des autorités locales qui refusent obstinément de … mouiller leurs cols blancs pour exploiter ces énormes richesses qu’ils regardent sans les voir, trop occupés qu’ils sont à filtrer les listes des bénéficiaires du … filet social pour dénicher les “tricheurs” qui n’existent que dans leurs têtes car à M’chedallah, 80 % de la population sont des nécessiteux.
Omar Soualah
