Une journée d’étude sur la délinquance des mineurs a été organisée, avant-hier, par la cellule de prévention de la délinquance des mineurs, relevant de la Gendarmerie nationale de Bab Djedid (Alger), qui a eu lieu au centre de formation et d’enseignement professionnels de Ain Benian. Dans son intervention sur « le viol des mineurs » qui a pris de l’ampleur, le responsable de ladite cellule a mis en garde contre le danger de ce phénomène au sein de la société. A cet effet, il a lancé un appel de sensibilisation en milieu éducatif ainsi qu’au sein des centres de formation.
Le même responsable a lié entre “le phénomène du viol des mineurs et la toxicomanie en milieu juvénile”, en précisant que « 90 % des cas de viol des adolescentes ont été commis sous l’effet de la drogue. » Pour sa part, la psychologue de la cellule de prévention de la délinquance des mineurs a évoqué les raisons du viol des mineurs, dont les cas d’inceste, qui est un phénomène récent et dangereux dans la société algérienne. Dans le même contexte, elle a également cité des cas traités au niveau de la cellule. La délinquance juvénile doit être distinguée de la délinquance des adultes dans la mesure où le jeune délinquant est une personnalité en formation et en cours de socialisation alors que le délinquant adulte possède une personnalité déjà affirmée dans la société, donc moins susceptible de transformation.
Selon elle, à l’âge de l’adolescence, l’enfant traverse de l’enfance à l’adulte en passant par une période de vie très sensible où il est confronté à toutes les contradictions sociales du monde adulte qui représente un élément frustrant pour l’adolescent. Evoquant la nature de travail de la cellule, la psychologue a tenu à préciser que celle-ci pénètre le milieu des délinquants à travers des visites inopinées dans la rue et les visites organisées aux centres de rééducation.
Créée en septembre 2005, cette cellule a pour mission d’assurer l’accompagnement des adolescents et la réinsertion des mineurs. Elle veille, en outre, à traiter les cas des délinquants mineurs et de les protéger (les mineurs) de la maltraitance ou des agressions, notamment, les victimes, surtout les filles, des violences sexuelles en milieu familial.
Nabila Belbachir