Prévue par la nouvelle loi sur les assurances, adoptée en 2006, une base de données centrale des risques concernant les catastrophes naturelles (Cat-nat) est en phase de réalisation par les compagnies d’assurance algériennes. C’est ce qu’a indiqué hier M.Hamza Bahlat, directeur des systèmes d’information de la Société algérienne des assurances (SAA). Intervenant en marge d’un séminaire sur les Technologies de l’information et de la communication (TIC) et les assurances, organisé par le Conseil national des assurances (CNA), M. Bahlat affirmera que ce projet, dont les travaux ont été entamés au début de l’année en cours, tend à constituer un réseau d’informations commun sur les Cat-nat en vue de profiter des services de la Compagnie centrale de réassurance (CCR). Ainsi, les compagnies d’assurance qui adhéreraient à la CCR et se connecteraient à son réseau d’informations, auront la possibilité de bénéficier des prestations des réassureurs, y compris étrangers, en cas de sinistres majeurs et d’accéder à l’appui financier de l’Etat pour la gestion des catastrophes naturelles. Concédant que l’Algérie fait face actuellement à un retard considérable en matière des Technologies de l’information et de la communication (TIC), particulièrement dans le secteur des assurances, M. Mohamed Messaoudi, président du Conseil national des assurances (CNA), soulignera de son côté qu’il est important de reconnaître nos lacunes pour s’efforcer à les combler, d’autant plus que le pays dispose de moyens financiers pour le faire. En ce sens, il interpellera les compagnies d’assurances à œuvrer pour l’amélioration de leurs services, la communication entre les différentes parties ainsi que leur efficacité. Il est utile de rappeler que l’Algérie compte actuellement seize compagnies d’assurance dont trois sociétés publiques (CAAT, CAAR et SAA), une compagnie publique de réassurance (CCR), sept compagnies privées (2A, Al-Baraka Oual al Amane, CIAR, Al-Rayan, GAM, de l’Alliance assurance et Trust Algérie insurance), une société publique mixte entre le secteur de l’énergie et celui des assurances (la CASH), deux mutualités (CNMA et MAATEC) et deux sociétés d’assurance spécialisées.
H. Hayet