Deux opérations de ratissage ont été déclenchées ce week-end dans deux zones de Kabylie, relevant l’une du département de Tizi-Ouzou et l’autre de celui de Boumerdès.
Les observateurs locaux de la scène politique sécuritaire pensent que ce n’est qu’un prélude à d’autres offensives militaires de grande ampleur ciblant des bases de l’ex-GSPC préalablement circonscrites.
Appuyée par des patrouilles de structures sécuritaires annexes, les brigades de forces mobiles de l’ANP ont orienté encore la veille de ce week-end, leur machine de guerre particulièrement vers la forêt de Guergour, située en lisière de la ville des Genêts. Les batteries de l’artillerie classique sont aussitôt installées dans des endroits stratégiques. Les tirs des mortiers seront ensuite relayés à intervalles réguliers, par les bombardements de trois hélicoptères de combat qui survolaient la dite contrée. Le déluge de feu s’est concentré, ce jeudi sur les massifs forestiers d’Amdjoub et de Betrouna.
Le bilan de l’opération n’était pas encore connu hier en début d’après-midi. Mais nos sources laissent entendre que les forces de l’ANP ont frappé à la périphérie immédiate de Tizi-Ouzou, et ce sur renseignements précis, des lieux de concentration de groupes terroristes ou de dépôt d’armes et de munitions de l’islamisme armé.
Reconnaissant les difficultés auxquels on se heurte, lors de toute opération ou dans les zones escarpées et fortement minées par l’ennemi islamiste, nos sources affirment que “l’essentiel est de savoir prendre de biais la horde terroriste traquée”. D’autres informations font état, justement d’un accrochage survenu ce vendredi matin entre une patrouille militaire et un groupe islamiste armé au lieu dit Ath Rahmoune, proche de Oued Ksari.
Là aussi, aucun bilan de l’action des forces de sécurité n’a été établi. Mais grâce à cette pression, l’élimination ou la capture d’autres terroristes, quelque soit leur nombre, n’est qu’une question de temps, ici à Amdjoub, ou dans les maquis voisins de Sidi Naâmane, Mizrana et Sidi Ali Bounab.
C’est le branle-bas de combat également à la périphérie immédiate de Boumerdès, particulièrement dans les maquis coincés entre Zemmouri et Si Mustapha. Les zones sensibles d’Ouled Khlif et Ouled Boudhar ont été, là encore, bombardées.
Au moins deux casemates y ont été latéralement labourées par les obus incendiaire de gros calibre. Ce vendredi en fin d’après-midi différentes patrouilles de l’ANP et de la BMPJ passaient au peigne fin des coins sensibles jouxtant notamment l’ex-village agricole El Quaria.
C’est un redéploiement méthodique des forces de sécurité dans le principal fief de la phalange sanguinaire d’El Arkam – composée au bas mot de 70 éléments dont près de la moitié sont des nouvelles recrues recensées depuis deux ans. L’opération peut prendre la forme d’embuscades contre les groupuscules terroristes qui tenteront de s’approcher des hameaux isolés pour s’approvisionner en denrées, comme à l’accoutumée.
L’armée qui agit là, sur la base d’aveux soutirés à des éléments de réseaux islamistes récemment démantelés, compte annihiler encore les forces de nuisance des hordes terroriste. Réaliser d’autres pas vers l’anéantissement définitif de cette gangrène.
Salim Haddou