Comme à chaque rendez-vous électoral, les services du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales ont décidé de mettre en place des mesures de sécurité exceptionnelles. Ces mesures s’articulent autour de la mobilisation de pas moins de 6 000 agents de l’ordre entre police et gendarmerie ainsi que de l’armée et des gardes communaux dans l’objectif de veiller au bon déroulement de la première joute électorale de cette année, prévue pour jeudi prochain, dans le cadre d’un plan spécial sur l’ensemble des 48 wilayas.
Selon des sources dignes de foi, nombre d’agents de l’ordre ont été mobilisés dans les endroits publics et les zones considérées stratégiques, sans oublier les différents centres de vote. En effet, il est constaté une présence accrue des services de sécurité, notamment en civil sur les différentes places publiques, points de transport et marchés publics. Il est escompté de cette mobilisation de parer à toute éventualité au lendemain des menaces émises par le chef d’Al-Qaida, Abdelmalek Droukdel, promettant de perpétrer d’autres attentas.
Ceci au moment où les fausses alertes à la bombe se sont multipliées, un phénomène qui se répand et qui a poussé les services de sécurité à arrêter certains auteurs et à les présenter devant la justice. D’autre part, de nouveaux barrages et des appareils pour détecter les explosifs ont été installés au niveau de la capitale. Les forces de sécurité ont renforcé les contrôles au niveau de plusieurs points de la capitale et ses environs.
Elles ont dressé de nouveaux barrages sur les autoroutes et les routes secondaires qui mènent vers le centre-ville, et se sont équipées de nouveaux appareils pour contrôler le mouvement des véhicules et détecter les produits chimiques susceptibles d’être utilisés par les groupes terroristes pour la fabrication des bombes.
Dans la région ouest de la capitale, les services de sécurité ont dressé un barrage au niveau de l’autoroute près du transformateur de Bouchaoui, non loin du lieu de l’attaque terroriste de décembre dernier contre un bus qui transportait des travailleurs de la compagnie Brown & Root Condor (BRC). Pour les communes du sud de la capitale, et jusqu’à Blida, les services de sécurité ont adopté des moyens de contrôle plutôt traditionnels, à Boufarik et Chebli notamment. En revanche, il n’en est pas de même à l’entrée de Beni Merad, à la frontière de la wilaya de Blida, où il a été constaté l’utilisation d’un appareil sans fil capable de détecter toute voiture contenant des produits chimiques suspects. De même, au niveau de certains carrefours du sud d’Alger dont sont originaires des éléments qui ont participé à la préparation des attaques du 11 avril dernier à Alger.
Depuis ces attentats meurtriers, le département de l’Intérieur est sur le qui-vive. Nouredine Yazid Zerhouni a d’ailleurs fait le parallèle entre ces attentats et le rendez-vous électoral du 17 mai prochain.
Yassine Mohellebi