Des villages sans eau

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Bien que nous avions rapporté dans l’une de nos précédentes éditions que le problème de l’eau potable allait être résolu pour le flanc ouest de la commune, les citoyens de commencent à s’inquiéter et veulent en savoir plus sur la situation.

Nous nous sommes rendus au village de Ouled Aïssa pour avoir une idée sur cette dernière. Des fontaines publiques ont été certes réalisées, mais pour les responsables du comité de village, cela reste insuffisant.

“Ces fontaines installées anarchiquement servent beaucoup plus au lavage des véhicules que pour autre chose”, nous dira le président de l’association du village Ouled Aïssa, Hocine Guenoun.

Un autre membre ironise : “Heureusement, l’âne n’est pas encore en voie de disparition. Nos pauvres enfants savent déjà qu’ils n’iront nulle part pendant leurs vacances scolaires car ils savent que durant les longues journées d’été, ils seront contraints de faire la chaîne pour la corvée d’eau”. Et de nous expliquer de manière sérieuse la situation qui les attend à quelques jours de l’été : “Je vais répéter les mêmes paroles prononcées devant le wali en mai 2005. Nous avons toujours soif. Le forage a été réalisé en juillet de la même année. Les travaux de réalisation de la station sont achevés et les bretelles ne sont pas encore lancées. L’eau arrive à pas d’escargot. Nous avons peur de passer un quarante-cinquième été dans les mêmes conditions”. Notre premier interlocuteur intervient pour dire qu’un entrepreneur a accaparé le marché sans pour autant venir. “La population attend et elle peut encore attendre puisqu’elle a attendu déjà quarante-cinq ans”, ajoutera-t-il.

Si nous avons évoqué le cas d’Ouled Aïssa, c’est pour dire que les habitants de Hennia, aussi vivent le même calvaire. “Ce que nous craignons encore plus, ce sont les maladies. Car nous achetons de l’eau véhiculée par des camions-citernes et dont parfois la qualité est douteuse. L’argent, nous avons pris maintenant l’habitude de le dépenser pour l’achat de cette denrée tout comme pour le pain et le lait. Quant aux promesses, elles sont tombées à… l’eau”, nous signalera un citoyen de Hennia.

“A quand une solution pour ce versant” ? se demandent ces damnés de la terre résidant à Bezazoua, Tazrout, Slelma et à Hennia.

Amar Ouramdane

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