»Il est l’heure de se mettre au travail »

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C’est sous les airs de zorna et les youyous qu’ont été accueillis les représentants du pôle républicain, en l’occurrence Rédha Malek, président de l’Alliance nationale républicaine (ANR) et Amara Benyounès, secrétaire général de L’Union pour la démocratie et la République (UDR), hier, à la salle omnisports d’El Biar à Alger.

« La clôture de cette campagne électorale est une fête pour une nouvelle Algérie démocratique, avec des hommes choisis par la population », a déclaré en substance Rédha Malek. « Le réveil républicain est aujourd’hui devenu une réalité. Et l’alliance républicaine est en marche ». a-t-il soutenu. Pour étayer ses propos, il a insisté sur « un point important « , qui est la conscience du peuple algérien. « Notre peuple est aujourd’hui éveillé.

Il réclame et demande du changement », a-t-il précisé, ajoutant que « ces élections sont une opportunité  » pour le peuple de choisir et d’élire de nouvelles figures aptes à assumer leur rôle.

Convaincu, le président de l’ANR dira que « ce n’est pas une affaire de programme, mais c’est le choix des hommes qui est fondamental », a-t-il encore affirmé, sous les applaudissements de l’assistance.

Entamant son discours, le leader de l’UDR a été interdit de passage à la Télévision censée pourtant être un service public. « Vous êtes témoins, aujourd’hui, et comme de coutume lors de cette campagne, on m’a interdit l’accès à la Télévision. » Amara Benyounès s’est voulu toutefois rassurant, encouragé par le vibrant accueil que lui ont réservé les militants et les sympathisants de son parti et ceux de Réda Malek : « Je leur dirai qu’avec ou sans l’Unique on gagnera ». « Pour votre gouverne, je vous fais savoir qu’avant-hier, j’ai accordé un entretien à une chaîne étrangère, alors que les représentants d’autres formations politiques habitent la chaîne nationale, mais aussi d’autres chaînes étrangères dont El Djazira, connue pour ses accointances avec les terroristes », a-t-il dénoncé.

Evoquant l’Alliance présidentielle, l’ancien ministre de la Santé et des Travaux publics s’est interrogé « comment peuvent-ils changer le pays pour le meilleur ? » « Ils viennent aujourd’hui faire des propositions pour sortir l’Algérie de la crise, baisser le taux de chômage…, ils ont oublié ou oublient que c’est eux qui gouvernent depuis des décennies », a-t-il tenu à souligner.

Sur la question de la fraude, le secrétaire général de l’UDR a estimé que l’unique solution pour l’éviter, justement, c’est la participation massive aux prochaines élections du 17 mai. « Plus le taux de participation est élevé, moins on peut frauder », a-t-il noté. Il réitérera sur ce point le fait que des démocrates appellent au boycott au moment où la mouvance islamiste s’appuie généralement sur un électorat fidèle et discipliné. « Il faut aller aux urnes, cela nous évitera beaucoup de malheurs… », assène le SG de l’UDR.

Abordant le volet économique, qui est la source du développement du pays, il a signalé que l’avenir de l’Algérie n’est pas dans le pétrole, mais dans le travail, avant d’ajouter sous un tonnerre d’applaudissements que c’est aux entreprises de créer de l’emploi pour cette jeunesse.

« C’est l’heure de se mettre au travail », a-t-il soutenu. M. Benyounès s’est montré scandalisé par le taux de chômage évalué officiellement à 12 %, estimé très loin de la réalité et ira même jusqu’à dire que « seulement 12 % travaillent en Algérie, alors que le reste demeure au chômage. »

Il clôturera son discours sur une note d’humour et affirmera que notre pays mérite de porter le nom « Allah ghaleb » et illustrera cela par le fait qu’en Algérie, cette expression est prononcée tel un leitmotiv et un passe-partout pour tout expliquer sans fournir le moindre effort.

Nabila Belbachir

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