Deux terroristes éliminés et un arsenal de guerre récupéré, tel est le bilan de l’opération de ratissage ciblant depuis trois jours les maquis de Ouanougha relevant de la circonscription des Issers, 30 km à l’est de Boumerdès. Les forces combinées de sécurité qui ont subi deux jours auparavant un mécompte à cet endroit, avec un bilan de huit morts dans leurs rangs et une vingtaine de blessés, se sont redéployées hier lundi, méthodiquement, dans la zone sensible d’Ighourassen. Repéré alors qu’il tentait d’échapper aux raids aériens-similaires à ceux de la veille – un groupuscule de terroristes sera poursuivi par une patrouille militaire. Les tirs précis de celle-ci auront permis, a-t-on indiqué, d’abattre deux éléments du groupe en question. Et certaines sources avancent qu’un émir d’une section sanguinaire répondant au nom d’El Bey et originaire de Sidi Daoud, avait été blessé, lors du même engagement. Les forces de sécurité auront également récupéré un kalachnikov, un PA et un nombre assez important de talkies walkies. On cible, là, une faction de la phalange sanguinaire d’El Ansar, spécialisée dans le racket, les rapts avec exigence de rançons, en plus de la planification d’attentats contre les services de sécurité à la moindre baisse de la vigilance. L’objectif de ce redéploiement est de s’assurer la maîtrise de cette contrée. Et ce n’est que le prolongement d’une vaste offensive déclenchée aussi bien à la périphérie de Tizi Ouzou, qu’à Si-Mustapha et Sidi-Ali Bounab. L’armée qui tirera éventuellement profit du sanguinaire capturé, il y a trois jours à Aït Yahia Moussa, étendra la manœuvre aux autres maquis avoisinants selon les observateurs, il y a donc une grande possibilité d’en finir à très court terme avec les forces du mal, d’autant que deux autres émirs de l’ex-GSPC, prenant la dénomination El Qaïda Maghreb, ont été neutralisés en moins de trois semaines en Kabylie. Il s’agit de Samir Saayoud et Abou Abbes.
Salim Haddou