N’est-ce pas en fait phénoménal d’engranger 77 points sur les 84 possibles ? Vous l’avez certainement compris, l’OCA n’a en effet cédé qu’une seule défaite et deux matchs nuls. Les Cheurfaouis comptent en outre 12 longueurs d’avance sur leur poursuivant immédiat, mettant ainsi fin à tout suspense à deux journées de la fin de l’exercice. Ce n’est pas tout, puisque l’OCA possède aussi la meilleure attaque et la meilleure défense de son championnat. Hadiouche and Co ont inscrit 64 buts contre seulement 12 buts encaissés.
Avouons quand-même que c’est impressionnant comme parcours !
La défaite de Ben Aknoun, seul point noir
La belle histoire a très tôt commencé pour les banlieusard d’Azazga. Il faut dire que la saison fut longue pour eux. L’OCA a été l’un des premiers clubs à entamer sa préparation d’intersaison avec un stage bloqué à Yakouren, qui a duré une quinzaine de jours. Ce n’était que la fin du mois de juillet. Ses dirigeants n’ont pas lésiné sur les moyens pour mettre leur groupe dans de bonnes conditions de travail, annonçant du coup la couleur. Hanafi Boussoum n’a d’ailleurs pas caché les prétentions de son club. “Nous visons l’accession”, nous a-t-il dit en substance—, l’on se rappelle. Auparavant, ces mêmes dirigeants avaient fait le ménage dans leur équipe en libérant presque tout le monde pour les remplacer par d’autres. Ceux-ci ont pour noms : Hadiouche, Gherbi, Labadi et autres Faci, Baour… lesquels ont vite prouvé qu’on s’est pas trompé sur leurs comptes. En matchs amicaux d’abord puis en championnat, ils balayaient tout sur leur passage sous la houlette de l’entraîneur Si M’hend en compagnie de Djaffar Belhadi. A la 5e journée, on s’est demandé “qui pourrait arrêter l’OCA ?”. La réponse n’est pas venue très tôt. Il fallait attendre la 14e journée pour voir les Cheurfaouis tomber. C’était face à l’ES Ben Aknoun (1-0). Une défaite qui a tout remis en cause mais qui fut vite enterrée avec notamment ce succès (3-1), ramené d’Amizour une semaine après. Entre-temps, l’OCA avait “consommé” son premier entraîneur Si M’hend, démissionnaire, fut remplacé par Chikhi, qui sera également “remercié” au bout de quelques semaines, avec notamment à son actif une éclatante victoire (4-1) à Thénia. Abderrour Hamici prit alors le relais.
L’ère Hamici : victoire sur victoire
C’était au lendemain de la 16e journée, jusque-là l’écart était de trois points entre l’OCA et son rival Ben Aknoun. Tout restait donc à faire. Confiant, Hamici nous déclara dès son installation, qu’il était venu pour l’accession. L’ère Hamici commençait bien en alignant victoire sur victoire, mais Oukaci et son équipe, l’ES Ben Aknoun, faisaient également de même. Les journées passaient ainsi en se ressemblant, cela a d’ailleurs donné lieu à un duel à distance passionnant.
22e journée, le tournant
Sans conteste, le tenant de ce championnat de la Régionale II fut la 22e journée, lorsque Ben Aknoun s’est fait accrocher à Thénia (0-0) alors que l’OCA a fait le plein (3-0) face au MC Bouira, portant ainsi à 5 longueurs l’écart qui séparait les deux équipes, l’OCA fera le break lors du 26e round avec sa victoire (1-0) devant la JS Ighil Ouazzoug et le match nul concédé par Ben Aknoun à Baghlia avec 7 points d’avance, il ne restait plus aux Cheurfaouis que d’assurer deux succès ensuite. C’est fait, car depuis, l’OCA a gagné (sur tapis vert) à Tizi Ouzou puis en recevant Kherata jeudi dernier. L’OCA, ses dirigeants, ses entraîneurs, ses joueurs et ses supporters ont ainsi réussi le pari pour terminer la belle histoire aussi bien qu’elle a commencée le mois de juillet dernier.
M. O. B.