Depuis quelques jours, un camion-citerne, immatriculé hors wilaya, sillonne les villes et villages de la daïra de M’chedallah faisant du porte-à-porte pour proposer aux ménagères un détergent en vrac (eau de Javel) à un prix défiant toute concurrence, soit 30 DA le bidon de cinq (5) litres pendant que ce même détergent coûte entre 40 et 50 DA pour un seul flacon de moins d’un (1) titre.
Si ce procédé de vente, de livraison à domicile, fort apprécié est à encourager, il commence à se généraliser et à s’élargir même pour d’autres produits dont la commodité n’est pas à souligner pour les travailleurs ou les ménagères qui ne disposent ni de temps ni de moyens pour faire leurs emplettes au niveau des marchés souvent éloignés particulièrement pour les habitants des campagnes et zones reculées. L’absence par contre, dans ces régions des services de contrôle de la qualité et des prix est fort inquiétante, n’importe qui peut proposer n’importe quoi et tout se vend surtout quand les prix sont si bas, comme le cas de cette eau de Javel, indispensable pour l’hygiène et même consommée dans l’eau potable.
Ce commerçant, qui fait dans la vente ambulante et à la criée sans aucun indice de référence de la composition du produit, ni une quelconque notice, par conséquent sans aucune garantie sert son produit dans n’importe quel ustensile, jerrican, fiole d’emballage récupérée, carafe ou autre bocal sans bouchons ni couvercles.
Les pouvoirs publics doivent se pencher sur le cas relaté et procéder au contrôle d’usage aux fins de protéger les consommateurs des risques que comporte ce genre de produit d’abord périssable ensuite impossible de déterminer sa conformité tant pour sa validité que pour son dosage et sa composition sans faire appel à des laboratoires spécialisés. L’utilisation de l’eau de Javel augmentera avec l’arrivée des chaleurs, il est donc temps pour ces services chargés du contrôle de la qualité de faire une virée dans les campagnes et zones reculées pour sanctionner les commerçants qui commenceront à “sortie les stocks dormants” de ces denrées non écoulées l’année passée.
Omar Soualah
