l Le cinéma, cette denrée rare, a fait un tour, avant-hier, du côté de la commune de Taghzout. Surprise par l’agréable intrusion du cinébus dans sa localité, la population n’en croyait pas ses yeux. Mais cet ébahissement ne durera que le temps qu’il fallait au projectionniste pour déverser des images sur un support blanc. Du coup, le souvenir d’un temps lointain remonte à la surface. Les Taghzoutis finiront par saisir qu’il s’agit de cinéma, ce septième art que les idéologues incultes ont réussi à chasser des salles. Ce rappel d’un temps lointain où on allait au cinéma comme on rentre dans un snack a été rendu possible par la Direction de la culture qui décidément ne baisse pas les bras. Une équipe accompagne le cinébus. Le groupe mijote le Transporteur des rêves, un film en tournage qui met en relief le profil et les fragments de vie d’un conducteur de cinébus qui projette des films dans les localités sillonnées. Avec ‘’sa mécanique usée’’, sa cabine de projection plutôt archaïque et l’état de ses bobines, le projectionniste déclare la guerre au statu quo. «L’attachement, le partage et la dévotion motive le monsieur», lit-on dans le synopsis.
T.O.A