Les Sétifiens, contraints le 3 mai dernier à l’aller, à domicile au nul 1/1, sont arrivés à s’imposer en finale retour sur le score de 1/0 en terrain adverse devant des milliers de spectateurs dont le roi Abdellah.
Le seul but inscrit par Touil dans le temps additionnel de la première mi-temps a suffi au bonheur des Noir et Blanc qui décrochent pour la première fois le trophée arabe.
Cette réalisation a redonné confiance aux Algériens, contrairement aux Jordaniens qui ont été surpris par ce but assassin. La grosse pression qui pesait déjà sur eux s’était encore accentuée. Ils ont certes dominé la deuxième mi-temps mais d’une façon désordonnée. Mais, il faut dire, que tous les assauts ont buté sur une défense sétifienne bien regroupée autour d’un Maiza au calme olympien et sur le gardien de but, Hadjaoui des grands jours.
Toute l’équipe des Hauts-Plateaux a montré un esprit de solidarité sans faille à l’image de Bourahli qui, bien que diminué physiquement, a prêté à maintes fois assistance à ses camarades dans les moments difficiles et loin de son champ.
L’équipe est rentrée avec la composition suivante : Hadjaoui – Raho – Yekhlef – Maiza – Benchadi – Adeko- Keita – Derradji – Lamouchia – Touil – Bourahli En deuxième mi-temps, l’entraîneur Rabah Saâdane a apporté des changements seulement au niveau de l’attaque afin de desserrer l’étau jordanien. Ainsi Hadj Aïssa, la révélation de cette compétition arabe, a remplacé Derradj, à l’origine du but sétifien. Sa » bicyclette » (coup de ciseaux) dans la surface de réparation a été renvoyée par le gardien sur les pieds de Touil qui a poussé le ballon au fond des filets. A l’approche de la fin le jeune Delhoum a pris la place du buteur et Zyaya celle de Bourahli. Le « coching » s’est avéré fructueux. Les remplaçants ont réussi à tenir en respect la défense adverse qui, par peur de se découvrir, n’a pu apporter le surnombre en attaque. Bien au contraire l’attaque algérienne a continué de menacer son rival dans ses derniers retranchements.
Les dernières minutes ont été longues pour les hommes de Serra, le président du club. Le coup de sifflet final de l’arbitre égyptien a libéré les millions d’Algériens dans les rues de Sétif et de plusieurs villes du pays pour marquer leur joie et leur fierté. Ce retentissent succès a été chaleureusement félicité par le président de la République Abdelaziz Bouteflika dans un message transmis à la délégation sétifienne juste après le match.
Au vu de toutes les rencontres jouées depuis septembre dernier (14 rencontres au total) dans le cadre de la 4e édition, et de l’avis des spécialistes, le club algérien mérite amplement sa distinction. L’ES Sétif, qui a déjà à son actif un titre de champion d’Afrique des clubs acquis en 1988 et un titre afro-asiatique en 1989, devient le seul club algérien à être sacré dans trois compétitions internationales régionales différentes.